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Joseph Kabila face aux catholiques

Le Vif

L’Eglise catholique congolaise en a fait la démonstration le 31 décembre : sa capacité de mobilisation des masses dépasse largement celle de l’opposition, dont les opérations  » ville morte  » ont été peu suivies d’effet ces derniers mois.

Le pouvoir en place, lui, a fait comprendre que sa seule réponse aux tentatives d’organiser une marche pacifique anti-Kabila était le recours à la répression la plus féroce. Selon des témoins, des policiers et des militaires lourdement armés ont tiré à balles réelles sur les paroissiens qui se rassemblaient après la messe du dimanche et brandissaient, face aux fusils, des chapelets, des missels et des effigies du Christ (le bilan des heurts varie en fonction des sources). Des violences ont été commises dans l’enceinte même de certaines églises et des prêtres ont été arrêtés. Le Comité de coordination des laïcs catholiques (CLC), organisateur de la marche, n’avait pourtant pas exprimé de revendications telles que le départ de Joseph Kabila, hors mandat depuis plus d’un an. Il s’était contenté de réclamer la libération des prisonniers politiques et une déclaration du président certifiant qu’il ne se présenterait pas à sa propre succession, comme le prévoit la Constitution.

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