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Jordanie, l’opposition islamiste veut suivre l’exemple du Maroc

Début février, le roi Abdallah de Jordanie a confié à Maarouf Bakhit la charge de former un nouveau gouvernement. Militaire de carrière, déjà Premier ministre de 2005 à 2007, Bakhit est censé mener des réformes politiques et économiques.

Maarouf Bakhit a remplacé Samir Rifaï, après plusieurs semaines de manifestations organisées par l’opposition, partis de gauche et islamistes confondus.

Le 4 mars 2011 à Amman, capitale de la Jordanie, des milliers de Jordaniens ont réclamé des réformes, au lendemain du refus du gouvernement d’envisager la monarchie constitutionnelle réclamée par une partie de l’opposition, notamment par les Frères musulmans. Le premier ministre, Maarouf Bakhit, dont le gouvernement avait obtenu de justesse la confiance du Parlement, a annoncé des réformes d’ici à la fin de l’année. Les islamistes ont répondu en lui donnant un délai d’un mois.

Le 14 mars, le nouveau gouvernement jordanien a créé une commission de dialogue composée de 52 personnalités pour amender la loi électorale et celle des partis politiques dans un délai de trois mois. Les islamistes rejettent cette commission, qui ne compte plus que 47 membres suite au départ de quatre islamistes et un activiste politique.

« Le roi Abdallah sait quelles sont les vraies réformes et il n’a pas besoin d’une commission de dialogue », a déclaré Zaki Bani Rsheid, le chef du bureau politique du Front de l’action islamique, la branche politique des Frères musulmans. « Le roi du Maroc est un exemple à suivre, car il a proposé des réformes de manière unilatérale et elles sont satisfaisantes », a-t-il ajouté.

A.S.

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