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Jeunesse contre le pouvoir en Tunisie : Internet en première ligne

En Tunisie, c’est largement grâce à Internet, et plus particulièrement au réseau social Facebook, que l’information a pu circuler et que les manifestations se sont étendues.

Témoignages, commentaires, photos ou vidéos de la répression policière circulent sur la Toile, devenue pour les jeunes Tunisiens à la fois un refuge et leur seul espace de liberté. Selon l’organisation Reporters sans frontières (RSF) la Tunisie compterait 3,6 millions d’internautes, pour 10 millions d’habitants. Elle serait aussi, selon le site Tunisie numérique, « la communauté la plus connectée à Facebook en Afrique du Nord ».

Les autorités ont tenté de censurer l’accès à la Toile. « Les 12 fournisseurs d’accès à Internet du pays sont tous contrôlés directement ou indirectement par le régime », expliquait un rapport de RSF. Les boîtes e-mails des opposants et des défenseurs des droits de l’homme étaient régulièrement contrôlées. Résultat, les Tunisiens sont passés maîtres dans l’art d’utiliser les proxies, qui permettent de cacher l’origine d’une connexion, pour contourner la censure.

Le 2 janvier, les sites de la présidence et du gouvernement tunisien étaient devenus inaccessibles à la suite d’une opération déclenchée à l’appel du collectif Anonymous. Ce dernier s’est fait connaître en attaquant les sites PayPal et MasterCard, après que l’une et l’autre société ont coupé les financements de WikiLeaks. A la suite de cette cyberattaque, les autorités tunisiennes avaient interpellé quatre jeunes blogueurs, dont deux avaient été inculpés.

D. L.

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