Jean-Claude Juncker contraint à la démission

Le Vif

Jean-Claude Juncker, Premier ministre du Luxembourg depuis 18 ans et doyen des dirigeants européens, a été contraint à la démission mercredi après la défection de ses alliés socialistes suite à un scandale lié au service de renseignement.

Alors que les socialistes avaient déposé une motion demandant la dissolution de la Chambre des députés et l’organisationd’élections anticipées dans les trois mois, M. Juncker a annoncé qu’il remettrait sa démission au chef de l’Etat jeudi matin à l’issue d’un conseil de gouvernement. « Je convoque un conseil de gouvernement demain à 10 heures, et je présenterai la démission du gouvernement au Grand duc », a déclaré M.

Juncker devant les députés après sept heures de débat. « Je constate qu’une majorité de la Chambre veut des élections anticipées », a-t-il ajouté. Les socialistes, les partenaires de son parti chrétien social au sein de la coalition, avaient un peu plus tôt déposé une motion demandant des élections anticipées, parallèlement à une autre motion de l’opposition.

« Le Premier ministre doit prendre ses responsabilités non pas parce qu’il est malhonnête ou incompétent mais parce qu’il a fait les mauvais choix. Il y a eu de graves dysfonctionnements. La responsabilité du Premier ministre est engagée », avait déclaré au cours du débatle président du parti socialiste, Alex Bodry..

« Il n’y avait pas d’autre choix que de présenter la démission du gouvernement », a constaté M. Juncker.

Une commission d’enquête parlementaire avait été créée en décembre 2012 après les révélations d’irrégularités et de malversations commises dans les années 2004-2009 par le service de renseignement, placé sous l’autorité du Premier ministre.

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