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Japon: simulation d’attaque terroriste à Fukushima

La police et les garde-côtes japonais ont effectué samedi une impressionnante série d’exercices simulant une attaque terroriste de la centrale atomique à Fukushima, selon les images diffusées par la télévision publique NHK.

Ces manoeuvres sur terre et mer ont été réalisées aux abords du complexe nucléaire Fukushima Daini (numéro 2), deuxième centrale de la préfecture de Fukushima, située à une dizaine de kilomètres de Fukushima Daiichi (numéro 1), ravagée par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est de l’archipel.

Les forces de l’ordre ont agi sur la base d’un scénario de tentative d’intrusion de terroristes dans le site nucléaire accidenté et rendu extrêmement vulnérable.

Quelque 150 hommes de sections spécialement préparées à la lutte antiterroriste ont participé avec des chiens formés à cette session d’entraînement qui s’est déroulée sous la pluie.

Ces exercices ont consisté d’une part à une prise d’assaut par les garde-côtes arrivés par mer et air d’un bateau de terroristes qui tentait de pénétrer dans la centrale située au bord de l’océan Pacifique. Il s’agissait d’autre part d’intercepter une voiture et de capturer les pseudo-assaillants qui voulaient entrer de force dans la centrale par le portail principal.

« Nous ne pouvons pas nier qu’une partie des citoyens aient peur que la sécurité ne soit pas totalement garantie à Fukushima, il est donc impératif de montrer que nous prenons les dispositions maximum », a déclaré le chef de la Commission Nationale de la Sécurité publique, Keiji Furuya, indiquant que d’autres entraînements auraient lieu à l’avenir avec les forces d’autodéfense (nom de l’armée japonaise).

Les risques d’attaques de sites nucléaires existent potentiellement partout où sont implantées des centrales, mais le complexe Fukushima Daiichi est si endommagé et fragilisé qu’il peut constituer une cible plus sensible, sa stabilité reposant sur des équipements électriques et de refroidissement précaires.

Le Japon a pris des mesures antiterroristes spéciales, notamment pour ses 22 sites nucléaires (centrales et autres installations), depuis les attentats à New York en septembre 2001, mais il les a renforcées après l’accident de Fukushima.

Les nouvelles normes de sûreté établies pour les sites atomiques par l’Autorité de régulation nucléaire (obligations dont l’entrée en vigueur aura lieu en juillet) incluent aussi des mesures structurelles spéciales supplémentaires pour faire face à une éventuelle attaque terroriste.

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