Les autorités japonaises ont recommencé les opérations destinées à refroidir le combustible du réacteur 3 de la centrale de Fukushima, à l’aide de camions citernes équipés de canon à eau.
Au moins sept véhicules des Forces d’autodéfense — nom officiel de l’armée nippone — vont se relayer pour déverser des dizaines de tonnes d’eau afin d’empêcher les barres de combustible d’entrer en fusion et éviter ainsi un accident nucléaire majeur.
Combien de temps ?
« Il faut impérativement parvenir à refroidir le coeur du réacteur de la centrale japonaise de Fukushima dans les trois jours, sinon, le risque de fusion nucléaire est réel », affirme Philippe Mathieu, professeur de production d’énergie à l’ULg. Selon lui, de six à douze mois de refroidissement constant seront nécessaires pour faire retomber suffisamment la température du réacteur. Ensuite seulement, si le niveau de la température le permet, on pourrait laisser le coeur se refroidir tout seul.
La chaleur résiduelle d’un réacteur décroit en effet naturellement au cours du temps, de l’ordre d’un facteur 10 en un mois et d’un facteur 100 en 1 an. Un réacteur peut être considéré comme tout à fait éteint après trois ans. Ces estimations constituent bien entendu un ordre de grandeur, l’évolution de la situation dépendant de nombreux critères.
L.V.R
