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Italie: Monti peu enclin à se présenter aux élections

Mario Monti devrait lever le voile sur ses intentions en fin de matinée, mais il semblait peu enclin dimanche à se présenter aux élections générales de février.

« Quelque chose en moi me dit de ne pas le faire. » Après deux semaines de suspense, le chef du gouvernement italien Mario Monti semblait peu enclin dimanche à se présenter aux élections générales de février. Il devrait lever le voile sur ses intentions en fin de matinée.

« Je ne sais pas encore (ndlr: si je vais me présenter). Mais quelque chose en moi me dit de ne pas le faire », affirme-t-il dans une interview publiée dimanche dans la Repubblica. L’Italie est suspendue aux lèvres du président du conseil qui donne une conférence de presse ce dimanche, lors de laquelle il va dresser le bilan de ses 400 jours à la tête du pays.

« Puis, je lirai un message, un memorandum, adressé au pays, à l’opinion publique et aux forces sociales et politiques », révèle-t-il à la Repubblica. « Je proposerai un programme qui selon moi devrait être appliqué dès le début lors des cent premiers jours du prochain gouvernement ». Dans ce programme, figure une nouvelle loi anti-corruption, un programme de libéralisations, une réforme de la loi électorale…

Impatience des médias

Avec un brin d’impatience, le quotidien économique Sole 24 ore, presse le « professore » d’abattre son jeu: Monti « doit révéler ses intentions une fois pour toutes. Le pays a besoin de clarté », souligne le quotidien pourtant favorable à l’actuel président du conseil. Selon la chroniqueuse politique Lina Palmerini du Sole 24 Ore, Monti, en poste pour « expédier les affaires courantes » jusqu’aux législatives des 24 et 25 février, ne fera pas de grande annonce dimanche, préférant procéder par étapes. « Il présentera son ‘manifeste politique’ et c’est seulement « après, sur la base des adhésions recueillies et de l’indice de confiance dans les sondages, qu’il se décidera sur le plan politique », a-t-elle ajouté.

Les sondages ne sont guère encourageants pour Monti. Selon l’institut SWG, le président du Conseil ne ferait gagner que 6 points à la mouvance centriste, qui, avec 15,4%, pourrait même être surclassée par le PDL de Berlusconi et ne pèserait pas très lourd dans la formation du prochain gouvernement. Le même sondage montre que les Italiens sont à 60% opposés à une candidature politique de Mario Monti.

Avec L’Express.fr

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