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Italie : Enrico Letta, chargé de former un gouvernement

Le Vif

Le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, a chargé Enrico Letta, ancien vice-secrétaire du Parti démocrate, de former un gouvernement ce mercredi matin. L’Express revient sur son parcours.

Enrico Letta a été chargé par le président du Conseil, Giorgio Napolitano ce mercredi de former un gouvernement. Annoncé comme le « nom de la convergence » par les médias italiens, ce « visage du changement », l’a emporté face à Giuliano Amato, ancien président du Conseil en 1992-1993 et 2000-2001. Ancien vice-secrétaire du Parti Démocrate (PD), Enrico Letta affiche un parcours original marqué par de longues années à la Démocratie chrétienne (DC) et à la Marguerite, parti du centre. Agé de seulement 46 ans, le numéro 2 du PD, est bien connu de Bruxelles et affiche une longue expérience politique.

Un europhile convaincu Enrico Letta a passé son enfance à Strasbourg où il suit une formation européenne. Diplômé de Sciences politiques, il se spécialise en droit communautaire à Pise et est très vite appelé à mettre en application ses compétences européennes: à la suite de la victoire de la coalition de centre-gauche, L’Olivier, en 1996, il devient secrétaire général du « Comité euro » au ministère du Trésor.

Il entre au gouvernement à 32 ans en 1998 comme ministre pour les Politiques communautaires sous la présidence de Massimo d’Alema.. En 2000 il devient ministre de l’Industrie puis ministre du Commerce extérieur fin 2001. En 2004, Enrico Letta est élu député européen, toujours sous les couleurs de L’Olivier, la coalition de centre-gauche. Fidèle à Romano Prodi, il devient sous-secrétaire d’Etat lorsque ce dernier est élu à la présidence du conseil en 2006.

En mai 2007, il se tourne vers le Parti démocrate dont il devient le vice-secrétaire en 2009.

Letta, dans les petits papiers de Berlusconi Enrico Letta est le neveu de Gianni Letta, l’homme de confiance de Silvio Berlusconi, ce qui pourrait faciliter les passerelles entre les grandes formations politiques, même s’il n’a jamais ménagé ses critiques contre le Cavaliere.

Car le vieux chef d’Etat, 87 ans, réélu à la demande générale pour sortir la troisième économie de la zone euro de l’impasse, a clairement indiqué la voie à suivre: un gouvernement qui rassemble les principales composantes du parlement, aucun parti n’ayant une majorité suffisante pour gouverner seul. Le Peuple de la Liberté (PDL) de Silvio Berlusconi a d’ores et déjà fait savoir qu’il soutiendrait le futur gouvernement, de même que les centristes du chef de gouvernement sortant Mario Monti. En revanche, la Ligue du Nord, ex-alliée de Berlusconi, y sera hostile tandis que les « grillons » du MS5 ont promis une « opposition constructive », prêts à voter les mesures qu’ils approuveront

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