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Israël : nouvelle profanation antichrétienne à Jérusalem

Un graffiti en hébreu insultant Jésus a été inscrit mardi sur la porte d’entrée d’un monastère franciscain du Mont Sion à Jérusalem. Un acte similaire, attribué à des extrémistes religieux israéliens, avaient eu lieu au monastère catholique de Latroun en septembre.

Un graffiti en hébreu insultant Jésus a été inscrit mardi sur la porte d’entrée d’un monastère franciscain du Mont Sion à Jérusalem, a indiqué la Custodie de Terre sainte sur son site, un mode opératoire rappelant de précédents incidents attribués à des extrémistes juifs. La police a confirmé l’incident.

En septembre, des extrémistes israéliens religieux présumés avaient incendié une porte du monastère catholique de Latroun et inscrit des graffitis antichrétiens sur les murs, cet incident illustrant la hausse des actes de violence de la part des colons.

Sur le monastère du Mont Sion, les inscriptions « Jésus, fils de p… » et « Le prix à payer » ont été taguées à la peinture bleue sur la grille d’entrée du couvent Saint-François, tout près du Cénacle, haut lieu du christianisme dans la Ville sainte, où selon les Evangiles a eu lieu le dernier repas du Christ avec ses disciples. Le graffiti avait été effacé en milieu de matinée.

Dans un communiqué, les évêques catholiques de Terre sainte ont fait part de leur « profonde consternation face à de tels agissements ». Les évêques expriment « une nouvelle fois encore, leur inquiétude sur l’éducation donnée aux jeunes dans certaines écoles (israéliennes) où le mépris et l’intolérance sont enseignés » et appellent à un changement du système éducatif « sinon les mêmes causes produiront les mêmes effets ». « Cette attaque fait partie de plusieurs actes d’intolérance en Israël et dans le monde qui sont insupportables », affirme le communiqué.

« Le prix à payer »

Lors d’une visite aux rabbins les plus éminents d’Israël, à l’occasion de Soucot, la fête juive des Tabernacles, le président israélien Shimon Pérès a condamné des « actes qui vont à l’encontre de la morale et des valeurs du judaïsme et font grand mal à l’Etat d’Israël ».

Côté palestinien, le négociateur Saëb Erakat a fustigé « une culture de haine et de racisme qui après 45 ans d’occupation s’est généralisée chez les Israéliens ». Saëb Erakat a parallèlement dénoncé l’irruption de juifs extrémistes mardi matin sur l’esplanade des Mosquées de Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam, appelée « Mont du Temple » dans le judaïsme, et qui en est le lieu le plus sacré.

Des ultras de la colonisation israélienne mènent depuis des années une politique dite du « prix à payer », consistant à se venger sur des villageois palestiniens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, des décisions gouvernementales qu’ils jugent hostiles à leurs intérêts.

Malgré les condamnations systématiques de tels actes par les autorités israéliennes, leurs auteurs sont rarement appréhendés et traduits en justice.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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