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Israël : 40 militants « Welcome to Palestine » en instance d’expulsion

Israël interdisait ce dimanche l’entrée sur son sol à des centaines de militants de l’opération « Welcome to Palestine », qui dénonce son contrôle de l’accès aux Territoires palestiniens occupés, soit à leur arrivée, soit dans les aéroports de départ.

Sur quelque 1.500 participants espérés, seuls quelques dizaines sont parvenus jusqu’à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, la grande majorité ayant été bloquée à l’embarquement. Au total, 40 passagers « retenus pour interrogatoire » étaient en instance d’expulsion, a annoncé une porte-parole de la police israélienne, Louba Samri. La police israélienne a affirmé avoir mobilisé « plusieurs centaines de policiers » à l’aéroport. Selon la radio publique, ils sont 650, la plupart en civil.

A Bruxelles, au moins 120 militants pro-palestiniens ont protesté après le refus de plusieurs compagnies, en particulier Brussels Airlines, d’embarquer une centaine d’entre eux pour Tel Aviv. Les compagnies française Air France, britanniques easyJet et Jet2.com et allemande Lufthansa ont également annulé les billets de voyageurs dont les noms figuraient sur une liste de « personnes indésirables » communiquée par Israël. A Istanbul, Turkish Airlines a bloqué l’embarquement d’une cinquantaine de militants, selon l’agence Anatolia. A Genève, une vingtaine de militants ont embarqué pour Tel Aviv, mais une quarantaine d’autres, bloqués par la police, en ont été réduits à protester, selon des organisateurs. A Rome, Alitalia a refusé l’embarquement à sept militants italiens, ont annoncé les médias, et à Vienne, Austrian Airlines en a fait de même pour cinq passagers.

L’opération « Bienvenue en Palestine », organisée du 15 au 22 avril, pour la troisième année consécutive, dénonce l’occupation israélienne de la Cisjordanie et notamment le contrôle par Israël de tous les accès au territoire palestinien. Cette année, l’objectif des participants est l’inauguration d’une école internationale à Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie. En juillet 2011, Israël avait obtenu que des centaines de militants soient empêchés d’embarquer, et en avait bloqué puis expulsé près de 70 autres à leur arrivée.

Le ministre israélien des Transports, Israël Katz, a déclaré que son pays ne pouvait « pas se permettre de laisser entrer des provocateurs sur son territoire », accusant certains d’appartenir à des « organisations pro-iraniennes ».

En revanche, la dirigeante du parti d’opposition de gauche Meretz, Zehava Galon, a estimé que « fermer les frontières en créant un nouveau rideau de fer ne (changerait) pas la réalité de l’occupation israélienne qui dure depuis 45 ans ».

Levif.be, avec Belga

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