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Islande : un volcan en éruption perturbe le trafic aérien européen

Sauve qui peut. Mercredi en Islande, l’éruption d’un volcan a contraint l’évacuation de près de 800 personnes. Aujourd’hui, les émissions de fumées restent denses. Par manque de visibilité, certains pays du nord de l’Europe ont annulé leurs vols aériens.

Véritables dangers pour les réacteurs des avions, les nuages de cendres entravent la visibilité des pilotes. Plusieurs aéroports anglais, suédois ou norvégiens suppriment des vols.

Mercredi 14 avril en Islande, un volcan est entré en éruption sous le glacier Eyjafjallajokull. Cette région reculée et peu peuplée est située à 125 kilomètres à l’est de Reykjavik, la capitale islandaise. Afin de minimiser les risques pour la population, quelque 800 personnes ont dû quitter leurs habitations. « Les civils évacués sont dirigés vers des centres de la Croix-Rouge », a déclaré Baldur Sigurdsson, porte-parole de la police. Outre l’éruption, la région a également subi de nombreux tremblements de terre et inondations. Le trafic routier alentour a dû être fermé.


Les émanations de fumées gagnent les pays de l’Europe du Nord. Une alerte a donc été lancée par le Met Office, service national britannique de météorologie. Ce centre, membre de l’organisation météorologique mondial, avait annoncé l’arrivée d’un nuage de cendres susceptible de nuire à la visibilité. En dehors du champ de vision restreint, Bjoern Stenberg de l’autorité suédoise Luftfartsverket a souligné : « Le danger vient principalement du fait que les cendres en suspension peuvent endommager les réacteurs ».

Un trafic aérien totalement déboussolé

Par mesure de précaution, plus de 150 vols ont été annulés à l’aéroport londonien de Heathrow. Il s’agit pourtant de la première plate-forme au monde en termes de passagers. Mais la sécurité reste le mot d’ordre. A Gatwick, dans le sud de Londres, 108 vols ont connu le même sort. Quant à Stansted, dans le nord de Londres, la compagnie EasyJet a suspendu plusieurs de ses vols matinaux.

En Ecosse, l’ensemble des aéroports ont fermé (Aberdeen, Edimbourg et Glasgow). Il en est de même pour Belfast, en Irlande du Nord.
Ces restrictions ont été imposées par l’Air Traffic Control Service (NATS) après la mise garde formulée par le Met Office.

Situation analogue dans les pays scandinaves. Dès mercredi soir, les autorités norvégiennes ont annoncé la fermeture d’une partie de leur espace aérien. Face aux mauvaises conditions de visibilité, Sindre Aanonsen, porte-parole de l’autorité aéroportuaire Avinor, a expliqué : « Nous avons fermé l’espace aérien entre Bodoe et Tromsoe, dans l’extrême nord, et nous envisageons de le faire plus au sud jusqu’à Trondheim (centre), mais la décision n’a pas encore été prise ».
En Suède, le trafic a été totalement interrompu cette nuit au nord de l’aéroport de Skellefteaa, à 200 km au sud du cercle polaire et de nombreux retards sont à prévoir dans le reste du pays, entre autres à Stockholm, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’autorité suédoise du trafic aérien.

LeVif.be, avec Belga

Vidéo de la première éruption du volcan du mois dernier. Elle avait entraîné une brève évacuation de quelque 600 personnes.

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