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Iran : la Russie appliquera « strictement » les sanctions de l’ONU

La Russie va appliquer « strictement » les sanctions prises par l’ONU contre l’Iran, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, en évoquant un projet de vente controversée de missiles sophistiqués S-300 à Téhéran.

« Nous allons appliquer strictement et rigoureusement les critères et les exigences de la résolution » votée mercredi par le Conseil de sécurité de l’ONU, a déclaré M. Riabkov.

La résolution adoptée mercredi par le Conseil de sécurité de l’ONU interdit notamment la vente à l’Iran de huit nouveaux types d’armements lourds et apporte de nouvelles limitations aux investissements iraniens à l’étranger. Toutefois, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a indiqué que ces sanctions n’empêchaient pas la livraison de missiles russes S-300 à la République islamique. « La résolution (de l’ONU) introduit des limites dans la coopération avec l’Iran en matière d’armes offensives, mais les armes de défense ne sont pas concernées », a expliqué M. Lavrov.

L’Iran menace de revoir ses relations avec l’AIEA

Après l’adoption de ces sanctions de l’ONU, l’Iran a menacé de revoir le niveau de ses relations avec l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA). L’Iran, lâché par ses alliés russe et chinois qui ont rejoint les Occidentaux pour lui imposer de nouvelles sanctions, a accueilli avec colère les sanctions de l’ONU qui visent le pays pour son programme nucléaire controversé.

« Le Parlement va examiner en priorité dimanche un projet pour la révision des relations entre l’Iran et l’AIEA », a déclaré le vice-président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement, Esmaïl Kosari.
Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi, a toutefois minimisé l’importance de ce texte. « Il s’agit seulement d’une proposition. Nous attendons le retour du président Mahmoud Ahmadinejad pour examiner ce projet lors d’une rencontre commune », a-t-il déclaré. Le président Ahmadinejad avait averti que son pays cesserait de discuter de son programme nucléaire avec la communauté internationale s’il était sanctionné.

Par ailleurs, l’UE pourrait décider la semaine prochaine de sanctions allant au-delà de celles décidées au Conseil de sécurité, tout en maintenant son offre de dialogue avec Téhéran sur le nucléaire.

LeVif.be avec Belga

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