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Iran: Hassan Rohani prône le dialogue avec l’Occident

Le Vif

Le nouveau président iranien a prêté serment ce dimanche devant les députés. Dans son discours devant le Parlement, il a défendu l’idée de concertation avec les pays occidentaux, sans violence et dans le respect mutuel.

Il joue la carte de l’apaisement. Le président modéré iranien Hassan Rohani a déclaré dimanche à l’adresse de l’Occident que la seule solution était d’utiliser le dialogue et non les sanctions, à l’issue de la prestation de serment devant le Parlement.
« On ne peut pas faire céder le peuple iranien (sur ses droits nucléaires) par les sanctions et les menaces de guerre mais la seule solution d’interaction avec l’Iran est le dialogue sur un pied d’égalité, le respect mutuel pour faire baisser les hostilités », a lancé Hassan Rohani en s’adressant aux pays occidentaux qui ont imposé depuis un an des sanctions économiques sans précédent qui étranglent l’économie du pays.

Il a par ailleurs assuré que « la République islamique d’Iran cherche la paix et la stabilité dans la région ». « L’Iran est contre tout changement des régimes politiques ou des frontières par la force ou par les interventions étrangères », a-t-il poursuivi. Il a également insisté sur le fait que le 14 juin, jour où il a été élu dès le premier tour, « les électeurs avaient voté pour la modération et contre l’extrémisme ».

Des technocrates au gouvernement

Hassan Rohani a conclu son discours en présentant la liste de son gouvernement qui comprend des technocrates ayant déjà servi pour la plupart dans les gouvernements de l’ancien président modéré Akbar Hachémi Rafsandjani (1989-1997) et de l’ancien président réformateur Mohammad Khatami (1997-2005).
Le président du Parlement Ali Larijani a affirmé que le vote de confiance interviendrait dans une semaine.

Pour la première fois, des responsables étrangers avaient été invités à assister à la cérémonie de prestation de serment. Une dizaine de présidents, en particulier ceux d’Afghanistan, du Pakistan, du Tadjikistan, du Turkménistan, du Kazakhstan, d’Arménie et du Liban, étaient présents. Mais le président soudanais Omar el-Béchir, attendu lui aussi, a dû faire demi-tour après que l’Arabie saoudite eut refusé que l’avion à bord duquel il voyageait traverse son espace aérien, selon Khartoum.

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