© Reuters

Inondations au Brésil : plus de 500 morts et quelques miraculés

Il s’agit de « la plus grande catastrophe naturelle » du pays, selon les médias brésiliens. Les pluies torrentielles qui ont dévasté la région de montagne près de Rio ont fait plus de 500 morts.

Selon un décompte fait par le site G1 du groupe de presse Globo, les inondations et éboulements de terrains provoqués par les pluies, dans la nuit de mardi à mercredi, ont fait 506 morts. Le site UOL, pour sa part, cite le chiffre de 501 morts.

D’après G1, citant les municipalités concernées, on a dénombré 225 morts à Nova Friburgo, 223 à Teresopolis, 39 à Petropolis et 19 à Sumidouro.

Les médias brésiliens ont souligné que cette tragédie « est considérée comme la plus grande catastrophe naturelle de l’histoire du pays ».

Elle dépasse en effet celle de Caraguatatuba, sur le littoral nord de Sao Paulo, donnée jusqu’à maintenant comme la plus meurtrière et qui avait fait 436 morts en 1967.

Sauvetage miracle d’un bébé

Dans les décombres, les pompiers ont célébré une renaissance: celle d’un bébé de six mois, sorti indemne après être resté quinze heures enseveli sous la boue, dans les bras de son père.

Cette rare scène d’espoir est survenue dans la région montagneuse dévastée au cours de la nuit de mardi à mercredi par des inondations et des glissements de terrain provoqués par des pluies torrentielles.

Les pompiers ont d’abord retiré le petit Nicholas, seulement vêtu d’un tee-shirt, et qui n’a pleuré à aucun moment, ont-ils raconté à la presse locale. Trente minutes plus tard, les sauveteurs ont sorti le père, Wellington, un jeune homme de 25 ans qui a tenu tout le temps son bébé dans les bras. Les pompiers ont mis quatre heures pour sauver le père et le fils.

Selon le site G1 de Globo, Wellington se trouvait dans la maison de sa belle-mère qui a péri, avec sa femme, dans la catastrophe. « Je remercie Dieu, car c’est un miracle », a déclaré très ému le grand-père du bébé, Ademilson Guimaraes, selon des images montrées à la télévision GloboNews.

Une femme spectaculairement sauvée des eaux


Une femme se balance au bout d’une corde et lutte contre les eaux déchaînées: cette scène, qui passait en boucle jeudi sur les chaînes d’information, a illustré le sort dramatique de centaines de personnes dans la région montagneuse dévastée par les pluies, près de Rio.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

« Je pensais que j’allais mourir ». Ce sont les premiers mots d’Ilair Pereira de Souza, une femme au foyer de 53 ans, miraculeusement sauvée par des voisins qui lui ont lancé une corde au-dessus des flots en furie.

Filmée par une équipe de télévision, on voit Ilair réfugiée avec son chien sur le toit de sa maison, à Sao Jose do Vale do Rio Preto. « J’imaginais que la terrasse résisterait à la force de l’eau. Mais ça été comme du carton », a-t-elle raconté jeudi à la presse brésilienne.

Ses voisins, d’une maison plus haute, lui lancent alors une corde. « Dépêche-toi de t’attacher », lui crient-ils. Elle tient dans ses bras son chien Beethoven qu’elle ne veut pas lâcher. « Aidez-moi, aidez-moi », hurle Ilair. On la voit disparaître dans des eaux boueuses avant de réapparaître, agrippée à la corde. Mais sans son chien. « Si j’avais essayé de l’aider, j’allais mourir. Le pauvre, il est resté à me regarder de son oeil triste et il a été emporté », a-t-elle raconté.

Ses voisins la hissent jusqu’à leur terrasse, saine et sauve, et la serrent dans leurs bras. Une chance que n’ont pas eue les plus de 400 personnes mortes à cause des pluies.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire