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Indonésie : l’espoir diminue pour les centaines de disparus

Les recherches se poursuivaient jeudi pour retrouver les quelque 400 personnes portées disparues après le séisme suivi d’un tsunami ayant dévasté un archipel isolé dans l’ouest de l’Indonésie, ont annoncé les autorités. Le volcan Merapi est de nouveau entré en éruption jeudi.

Plus de deux jours après la catastrophe, les secours et l’aide commençaient à arriver en force dans les zones les plus affectées des Mentawaï, un chapelet d’îles isolées de l’océan Indien, au large de
Sumatra.

La catastrophe a fait « au moins 311 morts tandis que 379 personnes sont toujours portées disparues » selon un bilan établi jeudi matin, a indiqué un responsable des services de secours, Agam.

Plus de 48 heures après le drame, les espoirs de retrouver des survivants s’étant réfugiés dans les hauteurs avant l’arrivée des vagues géantes diminuaient, selon les secours. En revanche, des corps continuaient à être découverts sur les plages et les côtes des îles Mentawaï, au large de Sumatra, frappées lundi soir par un séisme de magnitude 7,7 suivi d’un puissant tsunami.

Un navire transportant de la nourriture, de l’eau et des médicaments a débarqué jeudi matin à Sikakap, sur l’île de Pagaï du nord, où l’absence de routes en bon état et de communications freinait les secours.

Dans le port, des centaines d’habitants étaient soignés, essentiellement pour des plaies provoquées lors du passage des deux vagues géantes successives qui ont pénétré jusqu’à 600 mètres à l’intérieur des terres.

Les opérations de secours sont rendues difficiles par l’isolement de ces îles, difficiles d’accès et privées de communications.

Plusieurs villages, notamment sur l’île de Pagai du Sud, ont été dévastés par des vagues de plus de trois mètres de haut qui ont pénétré jusqu’à 600 mètres à l’intérieur des terres.

Les survivants ont indiqué n’avoir pas été prévenus du risque du tsunami, en dépit de l’installation d’un système sophistiqué et coûteux d’alerte à la suite de la catastrophe ayant fait plus de 220.000 morts en Asie en décembre 2004.

Les autorités indonésiennes ont par ailleurs défendu jeudi l’utilité de leur système d’alerte au tsunami bien qu’il n’ait pas averti à temps la population des îles Mentawaï. La directrice de l’agence indonésienne de météorologie, Sri Woro Harijono, a expliqué qu’une alerte avait été lancée lundi à 21H47 (14H47 GMT), soit cinq minutes après le séisme de magnitude 7,7 survenu dans l’océan Indien. « L’alerte a été transmise aux autorités locales des Mentawaï », à charge pour elles d’avertir la population, a-t-elle expliqué.

Nouvelle éruption du volcan Merapi

Le volcan Merapi, qui a fait 32 victimes depuis mardi, est de nouveau entré en éruption jeudi, crachant des cendres et des nuées toxiques, a indiqué un vulcanologue. « Nous avons enregistré une secousse volcanique modérée. La menace est toujours là », a déclaré Surono, chargé de la surveillance des volcans.

Le cratère du volcan, qui culmine à 2.914 m au coeur d’une région densément peuplée de l’île de Java, a craché des nuages de gaz, chargé de magma, et des cendres.

Plus de 50.000 personnes ont trouvé refuge dans des centres municipaux depuis lundi, lorsque le gouvernement a lancé un ordre d’évacuation aux milliers de personnes habitant sur les pentes du volcan.

Levif.be avec Belga

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