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Immigration tunisienne : friction entre l’Europe et l’Italie

La commissaire européenne aux Affaires intérieures, Cecilia Malmström, a sèchement réagi lundi aux accusations du gouvernement italien, qui a accusé l’Europe de « ne rien faire » face à la vague d’immigration en provenance de Tunisie.

Le ministre italien de l’Intérieur, Roberto Maroni, membre du parti anti-immigrés et populiste de la Ligue du Nord, a affirmé dimanche que l’Italie devait gérer seule l’afflux de migrants. « L’Europe ne fait rien. Je suis très préoccupé et j’ai demandé l’intervention urgente de l’UE car le Maghreb est en train d’exploser. Comme d’habitude, on nous a laissé seuls. Nous gérons l’urgence humanitaire avec la seule protection civile. Une intervention de l’Europe est indispensable », a-t-il déclaré.

Mme Malmström a réagi lundi par la voix de son porte-parole, qui a lu une déclaration lors de la conférence de presse quotidienne de la Commission. « Je suis très surprise par les déclarations à la presse des autorités italiennes relatives à une supposée réponse lente et bureaucratique de la Commission », a-t-elle fait savoir.

« Dès samedi, j’ai été en contact personnel avec les autorités italiennes et lorsque j’ai demandé si elles avaient besoin d’aide, il m’a été répondu: non merci, nous n’avons pas besoin d’une assistance de la Commission à ce stade », a précisé la commissaire européenne.

Selon une source bien informée à Bruxelles, Mme Malmström aurait eu un entretien téléphonique direct samedi avec M. Maroni, au cours duquel ce dernier aurait décliné toute intervention de la Commission européenne.

Levif.be avec Belga

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