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Il y a 50 ans naissait le téléphone rouge

Le Vif

La ligne directe entre les Etats-Unis et la Russie a été mise en place le 30 août 1963 après la crise des missiles de Cuba. Mais le téléphone rouge n’était ni rouge, ni même un téléphone.

Les relations entre Washington et Moscou ne sont pas au beau fixe: les deux puissances s’affrontent sur la position à adopter face à la crise en Syrie. Hasard du calendrier, il y a 50 ans jour pour jour, le téléphone rouge était mis en service.

Le téléphone rouge, kézako? Une ligne de communication directe entre le Pentagone et le Kremlin, mise en service après l’épisode de la crise des missiles de Cuba en octobre 1962, paroxysme de la Guerre froide: les Etats-Unis et la Russie se sont opposés après que Moscou a pointé des missiles vers l’Oncle Sam depuis l’île de Cuba. Le téléphone rouge représente donc, symboliquement, l’espoir qu’une telle crise diplomatique ne se reproduise plus.

Le 30 août 1963, Khrouchtchev et Kennedy se sont-ils parlé de vive voix avec des combinés rouges? Non. Bien loin des communications d’aujourd’hui, le téléphone rouge était en fait une ligne télégraphique, plus proche du fax que du téléphone. Le comble, c’est qu’il n’était même pas rouge, comme nous le laisse croire le Docteur Folamour de Stanley Kubrick: cette couleur lui a été donnée, car il devait répondre à des situations d’urgence. D’ailleurs, aux Etats-Unis, on l’appelle plutôt « hot line », ligne chaude.

Alors, que se sont dit Washington et Moscou? Pour commencer ces toutes nouvelles relations, le premier message envoyé par les Américains a été: « Le rapide renard brun a sauté par dessus le chien paresseux ». En anglais, cette phrase permet d’utiliser tous les caractères de l’alphabet latin. A l’image du téléphone rouge, utile et propice à l’imaginaire.

Par Marie Le Douaran

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