Femme pleurant la mort d'un proche, tué au cours du tsunami, à Cuddalore, à 180 km au sud de Madras, le 28 décembre 2004. Pictures of the Year 2004 et World Press Photo of the Year 2004 © REUTERS/Arko Datta

Il y a 10 ans, l’Indonésie et l’Océan indien étaient dévastés par un tragique tsunami

Des milliers de personnes ont assisté jeudi en Indonésie à une cérémonie en hommage aux 220.000 victimes du tsunami qui a affecté 14 pays de l’océan Indien en 2004, à la veille du 10e anniversaire de ce drame commémoré à travers le monde.

Le 26 décembre 2004, un séisme de magnitude 9,3 – le plus important de la planète depuis 1960 – s’est produit au large de l’île indonésienne de Sumatra, provoquant des vagues dévastatrices sur les côtes de pays d’Asie parmi lesquels le Sri Lanka et la Thaïlande, et jusqu’en Afrique.

Parmi les victimes se trouvaient des milliers de touristes étrangers qui profitaient pour la plupart des fêtes de fin d’année pour passer des vacances au bord des plages idylliques de la région.

Des religieux musulmans, des survivants de cette tragédie et secouristes ont assisté dans la soirée à une cérémonie de prières qui a rassemblé quelque 7.000 personnes — hommes, femmes et enfants — dans la province d’Aceh, proche de l’épicentre du séisme, dont l’Indonésie a été de loin le pays le plus touché (170.000 morts et disparus).

« Le tsunami a causé une peine profonde aux habitants d’Aceh qui ont perdu leurs proches », a déclaré le gouverneur de la province, Zaini Abdullah, devant la foule dans la grande mosquée Baïturrahman, l’un des rares bâtiments qui a résisté aux vagues. Il a remercié les Indonésiens et la communauté internationale pour leur aide qui a permis à Aceh de « se relever ».

A Meulaboh, une ville de pêcheurs complètement dévastée par des vagues atteignant jusqu’à 35 mètres de haut, les drapeaux ont été mis en berne et des habitants ont participé à des prières nocturnes.

Les principales commémorations sont prévues vendredi matin. Elles débuteront à Aceh, première région touchée par les vagues du tsunami, et se poursuivront en Thaïlande où des cérémonies avec des bougies sont prévues dans les stations touristiques de Phuket et Khao Lak. Très prisée par les touristes pour ses plages idylliques, la Thaïlande a enregistré 5.395 victimes, près de la moitié étant des étrangers qui y passaient des vacances.

Des événements sont également programmés au Sri Lanka, notamment sur le site où un train transportant 1.500 personnes avait été emporté par le tsunami, de même que dans plusieurs capitales européennes pour honorer la mémoire des citoyens qui ont péri dans le cataclysme.

Des dizaines de villages ont été rayés de la carte, la puissance de la secousse allant même jusqu’à déplacer des îles.

Cette catastrophe survenue au moment de Noël a suscité un élan de générosité sans précédent dans le monde, plus de 11 milliards d’euros ayant été récoltés pour l’aide humanitaire et la reconstruction.

Près de six milliards d’euros ont été consacrés à la reconstruction de plus de 140.000 maisons à Aceh, ainsi que des milliers de km de routes, des écoles et hôpitaux.

Le tsunami a aussi ouvert la voie à la paix dans cette région alors meurtrie par 29 ans de conflit armé entre séparatistes et forces gouvernementales.

Mais des experts mettent en garde contre un relâchement de la vigilance des populations vulnérables face aux catastrophes naturelles, malgré la mise en place d’un système d’alerte qui n’existait pas au moment du tsunami.

Contenu partenaire