Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche. © AFP

Il n’y a « aucune preuve » de la fraude électorale évoquée par Trump

La Maison Blanche a catégoriquement rejeté lundi les affirmations du président élu Donald Trump sur l’existence de fraudes électorales massives lors du scrutin du 8 novembre.

« C’est un fait objectif: aucune preuve n’a été avancée pour étayer une telle affirmation », a affirmé Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche. « Pour une explication, je suggère de vous adresser à l’équipe du président élu », a-t-il ajouté.

M. Trump a affirmé dimanche sur Twitter que des millions de personnes avaient voté illégalement, évoquant, contre toute évidence, de « graves fraudes électorales en Virginie, dans le New Hampshire et en Californie ». Dans ces trois Etats, la démocrate Hillary Clinton a remporté le scrutin.

Le président élu des Etats-Unis Donald Trump était contredit lundi par experts et autorités locales sur l’existence de fraudes électorales massives, une accusation lancée alors que le parti vert et l’équipe d’Hillary Clinton ont demandé un nouveau dépouillement dans le Wisconsin.

Même les alliés républicains de Donald Trump ont déploré qu’il ait lancé cette controverse. « Il est président élu, il faut qu’il aille de l’avant », a déclaré le parlementaire républicain Chris Collins sur CNN. « Il faut tourner la page ». « Je ne sais pas de quoi il veut parler quand il parle de millions de voix », a dit sur la même antenne le sénateur de l’Oklahoma James Lankford.

Les résultats officiels n’ont pas encore été certifiés au niveau national, mais selon les données compilées par le Cook Political Report, Hillary Clinton a remporté 48,2% des suffrages contre 46,5% pour Donald Trump au niveau national, soit 2,2 millions de voix de plus.

Le républicain a obtenu 290 grands électeurs contre 232 pour la démocrate, et il devrait également obtenir les 16 grands électeurs de l’Etat du Michigan, où les résultats doivent être certifiés lundi par les autorités locales.

Le Michigan est l’un des trois Etats où la candidate du parti vert, Jill Stein, entend demander un nouveau dépouillement, avec le Wisconsin et la Pennsylvanie, où Donald Trump a obtenu quelques dizaines de milliers de voix d’avance sur plusieurs millions. Si Hillary Clinton avait remporté ces Etats, elle serait la présidente élue. Jill Stein a elle-même obtenu un score négligeable, mais sa contestation des résultats a donné un ultime espoir aux déçus issus de la gauche américaine.

L’avocat de l’équipe de campagne d’Hillary Clinton, Marc Elias, a annoncé samedi qu’elle se joindrait à cet effort « par principe », tout en reconnaissant que ces nouveaux dépouillements ne changeraient probablement pas les résultats. Les experts sont du même avis.

Contenu partenaire