© Belga

Il faut désormais payer pour respirer à l’aéroport de Caracas

Stagiaire Le Vif

Plus fort que la taxe d’aéroport, un peu plus loin que la taxe carbone : la taxe pour respirer de l’air pur et frais.

Il fallait y penser, et c’est ce qu’ont fait les responsables de l’aéroport Simon Bolivar de Maiquetia de Caracas puisque, depuis le 1er juillet dernier, tout passager en partance de la capitale vénézuélienne doit s’acquitter d’une charge de 127 bolivars à l’achat du billet, soit l’équivalent de 13 euros, d’après la BBC.

Ce tribut, que certains ont déjà rebaptisé « Taxe Ozone », servirait officiellement à payer un nouveau système d’air conditionné, installé un peu plus tôt dans l’année. Ce dernier permettrait « d’éliminer les contaminants » et d’injecter de l’ozone dans l’air respiré par les voyageurs, selon Le Parisien-Aujourd’hui en France. Une première pour un aéroport des Caraïbes et d’Amérique du Sud, se glorifie l’aéroport de Caracas.

4 milliards de dollars de dette

Pourtant, pour grand nombre d’observateurs, cette nouvelle taxe aurait juste pour but de gommer les nombreux problèmes financiers entre vingt-quatre compagnies aériennes étrangères et le Venezuela.

En effet, selon l’Association internationale du transport aérien (IATA) et Air Journal, le gouvernement leur devrait un peu plus de 4 milliards de dollars, « en raison de disputes sur le taux de change » ; là où CBC avance « un blocage de fonds (…) provenant de la vente des billets (…) détenus en violation des traités internationaux ».

D’après Le Figaro, plusieurs compagnies aériennes comme Delta Airlines, Air Canada, Alitalia, mais aussi Air France, Air Europa, Iberia et la Luftthansa — entre autres –, auraient récemment réduit ou stoppé leur nombre de vols vers Caracas afin de dénoncer cette colossale dette du gouvernement à leur encontre. Des compagnies sud-américaines auraient quant à elles négocié pour résoudre ce litige.

Quand la réalité sonne comme une parodie


Reste que depuis son entrée en vigueur, la « Taxe Ozone » ne cesse de faire parler d’elle auprès des voyageurs et sur les réseaux sociaux. Selon CNN, une passagère aurait par exemple écrit sur Twitter : « tandis que la puanteur des toilettes m’asphyxie…, ils ont commencé à facturer 127 bolivars pour respirer l’ozone à Maiquetía ».

David Martinez, journaliste vénézuélien poursuit dans le cynisme en postant : « Quelqu’un peut-il m’expliquer pour l’ozone à l’aéroport de Caracas ? Les toilettes n’ont pas d’eau, l’air conditionné est cassé, et il y a des chiens errants à l’intérieur. Par contre, ils ont de l’ozone ? »

Et à un autre d’ajouter : « Le plus grand aéroport du Venezuela fait payer aux passagers le droit de respirer de l’air pur. « La folle histoire de l’espace » n’était pas un film aussi stupide que cela ».

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