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Hollande victorieux, Sarkozy redevient un Français comme les autres

La gauche a savouré dimanche le « bonheur » de la victoire de François Hollande, tandis que Nicolas Sarkozy annonçait qu’il redevenait « un Français parmi les Français » après avoir déclaré à des responsables de l’UMP qu’il ne mènerait pas la bataille des législatives.

Le porte-parole du PS Benoît Hamon a exprimé son « très grand bonheur » devant une victoire qui « met fin à 17 ans de règne de la droite à l’Elysée » et à « la parenthèse du sarkozysme ». Pour la première secrétaire Martine Aubry, ce n’est pas la victoire « d’un camp contre l’autre mais la victoire de la France ».

Alors que les réactions à gauche se multipliaient dès les premières estimations connues, les principaux responsables de la majorité sortante se sont réunis à l’Elysée peu avant 19h00 pour analyser la défaite de Nicolas Sarkozy. Le président sortant les a exhortés à « ne pas se diviser » afin de « gagner la bataille des législatives », annonçant qu’il ne mènerait « pas cette campagne », ont rapporté des participants.

« Je porte toute la responsabilité de cette défaite », a ensuite déclaré M. Sarkozy à la Mutualité, ajoutant: « Je m’apprête à redevenir un Français parmi les Français ».

Se tournant également vers les élections législatives des 10 et 17 juin, Benoît Hamon a souligné « la nécessité de donner à François Hollande une majorité large de gauche avec laquelle il pourra gouverner ».

Harlem Désir, numéro deux du PS, a salué « la victoire de l’espoir et du rassemblement sur la peur et l’esprit de division », jugeant qu' »avec François Hollande, c’est la République qui est de retour » et « c’est la fin de l’arrogance ».

« Ca va être dur quand même de redresser ce pays », s’est exclamé le sénateur PS David Assouline. Mais « c’est d’autant plus un bonheur qu’on va pouvoir faire la France ensemble et pas les uns contre les autres », a-t-il ajouté.

Cécile Duflot, secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, a salué « une chance pour la France, pour l’écologie, la justice sociale et la démocratie ».

A droite, le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé a appelé à la « mobilisation générale pour les législatives ». « Nicolas Sarkozy a fait une magnifique campagne », « le tsunami anti-Sarkozy n’a pas eu lieu », a estimé le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé.

Les responsables de l’UMP ont commencé à tirer les conséquences de la défaite pour leur parti. Anticipant des divisions, l’ancien ministre Christian Estrosi a averti que « personne ne doit remettre en cause la légitimité de Jean-François Copé » à la tête de l’UMP. « Il faudra une reconstruction en profondeur », a estimé le ministre de l’Enseignement supérieur Laurent Wauquiez. L’ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a estimé qu’il fallait « constituer une grande force d’opposition républicaine », qui doit être « unie » mais « diverse ».

L’un des secrétaires nationaux, David-Xavier Weiss, a pronostiqué que « le centre de gravité » de l’UMP sera « recentré », car « les stratégies plus que droitières animées notamment par Patrick Buisson », conseiller controversé de Nicolas Sarkozy, « se sont avérées un échec total », selon lui.

Avec Belga

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