François Hollande et Jean-Luc Mélenchon © Reuters

Hollande: « On regarde le spectacle du tribun plutôt que le contenu de son texte »

Le Vif

A 11 jours du premier tour de la présidentielle, François Hollande a fait irruption dans la campagne pour mettre en garde contre le ‘péril’ Mélenchon. Il a également fait savoir qu’il appellera à voter en faveur d’un candidat entre les deux tours.

« Il y a un péril face aux simplifications, face aux falsifications, qui fait que l’on regarde le spectacle du tribun plutôt que le contenu de son texte », a-t-il lancé à l’adresse du leader de La France insoumise, selon Le Monde.

Il y a encore une semaine, l’hôte de l’Elysée affichait sa sérénité. « Aujourd’hui, le vote Mélenchon n’est pas un vote de victoire. Personne n’imagine que Mélenchon puisse prendre le pouvoir », confiait-il à des visiteurs.

Mais entre-temps, Jean-Luc Mélenchon a poursuivi son ascension dans les sondages. Désormais crédité de 18 à 19% d’intentions de vote, il séduit nombre d’électeurs de gauche déboussolés par la campagne du candidat du PS Benoît Hamon et par Emmanuel Macron, naviguant aux marges de la droite.

« Cette campagne sent mauvais », aurait ainsi confié le président en privé, redoutant un second tour Marine Le Pen/Jean-Luc Mélenchon, ajoute Le Monde.

Depuis des semaines, François Hollande ciblait ses attaques contre le camp des populistes et des extrémistes, visant principalement la candidate du Front national Marine Le Pen. A présent, la cible est donc bien plus large. A l’hebdomadaire Le Point, il confie aussi qu’il « appellera à voter pour un candidat » avant le second tour de la présidentielle.

En privé, le président sortant assurait déjà que si la candidate du Front national Marine Le Pen se qualifiait pour le second tour de la présidentielle, il voterait pour son adversaire, quel qu’il soit. François Hollande n’entend en revanche donner aucune consigne de vote explicite pour le premier tour.

« Aujourd’hui, il ne rendrait pas service en parlant, parce que toute l’argumentation de ceux qui contestent Macron c’est de dire que c’est Hollande bis », explique un de ses proches.

Tout juste, dit-il dans les colonnes du Point faire « confiance à l’intelligence des Français qui veulent qu’une action nouvelle se construise à partir de ce que j’ai fait », une définition qui va comme un gant au leader d’En Marche! même s’il considère que son ascension est d’abord le fruit d’un « concours de circonstances ».

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