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Hollande: « Nous n’avons pas vocation à rester au Mali »

Le président François Hollande a affirmé samedi que l’action de la France au Mali n’était « pas terminée », mais que les pays africains allaient bientôt « prendre le relais », au cours d’une visite dans la cité emblématique de Tombouctou, dans le nord du Mali.

« Depuis le 11 janvier, nous avons déjà accompli beaucoup de travail, il n’est pas encore complètement terminé. Cela va prendre encore quelques semaines, mais notre objectif est de passer le relais », a déclaré le président français.

« Nous n’avons pas vocation à rester: nos amis africains vont pouvoir faire le travail qui était le nôtre jusque-là », a-t-il ajouté.

« Il n’y a pas de partie du Mali qui doit échapper au contrôle de l’autorité légitime », a souligné le président français.

« Le combat n’est pas terminé (…), les autorités maliennes veulent retrouver l’intégrité territoriale qui à un moment leur a été ôtée, et nous serons à leur côté pour, plus au Nord, finir cette opération. Mais nous n’avons pas vocation à rester, puisque nos amis africains vont pouvoir faire le travail qui était le nôtre jusque-là », a ensuite précisé François Hollande.

De son côté, le président par intérim malien Dioncounda Traoré a remercié les soldats français pour leur « efficacité » et leur « professionnalisme », qui ont permis de libérer la population du nord du Mali qui a vécu « sous la barbarie et l’obscurantisme pendant des mois et des mois ».

L’intervention française avait débuté le 11 janvier au lendemain d’une offensive en direction du sud du Mali menée par les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda qui occupaient le Nord depuis fin mars 2012.

Lors de sa visite au Mali, le président français, accompagné du président malien par intérim Dioncounda Traoré, doit notamment visiter une mosquée historique, le centre de conservation de précieux manuscrits anciens, dont certains ont été incendiés par les islamistes, et rencontrer la foule.

Sur la place principale de Tombouctou, entre deux et trois mille personnes sont déjà rassemblées pour « dire merci » à la France. Elles dansent au son des tam-tams, qui étaient interdits lors de l’occupation de la ville par les groupes islamistes.

Tombouctou sous très haute surveillance
Tombouctou, à 900 km au nord-est de Bamako, a été placée sous très haute surveillance: des militaires français sont en position tous les 100 mètres, des blindés patrouillent les rues, ainsi que des pick-up remplis de soldats maliens.

« François Hollande, nous, les femmes de Tombouctou, on le remercie très infiniment, il faut lui dire qu’il a abattu l’arbre, mais il reste à le déraciner », a déclaré dans la foule Fanta Diarra Touré, 53 ans, ex-réceptionniste, vêtue d’un boubou blanc orné de broderies et portant le drapeau français comme un châle.

Le président français est accompagné au Mali par trois ministres: Laurent Fabius (Affaires étrangères), Jean-Yves Le Drian (Défense) et Pascal Canfin (Développement). Accueilli à Sévaré (centre) par le président Dioncounda Traoré, il s’est aussitôt rendu à Tombouctou.

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