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Hollande et Merkel insistent sur la nécessité de ne frapper que l’EI

Le président français François Hollande a déclaré vendredi avoir insisté auprès de son homologue russe Vladimir Poutine pour que les raids russes ne frappent que le groupe Etat islamique (EI).

« Les frappes doivent concerner Daech et uniquement Daech » (acronyme arabe de l’Etat islamique), a affirmé François Hollande. « Nous avons tous les deux insisté sur le fait que l’EI est l’ennemi que nous devons combattre », a renchéri au cours d’un point de presse commun Angela Merkel.

La chancelière allemande a aussi démenti toute divergence de vue avec François Hollande sur l’attitude à avoir face au président syrien Bachar al-Assad qui, disent-ils, doit quitter le pouvoir. « Il doit y avoir une solution pour la Syrie qui reflète aussi et surtout les intérêts de l’opposition. Et cette opposition a notre soutien », a-t-elle déclaré.

Le président français a dit avoir parlé avec Vladimir Poutine de la nécessaire recherche d’une solution politique pour « mettre le gouvernement et l’opposition en capacité de former un gouvernement de consensus », et « considérer que l’avenir de la Syrie passe par le départ de Bachar al-Assad ».

La Russie « s’est toujours engagée en Syrie », a souligné François Hollande. « Depuis le départ, la Russie a soutenu le régime de Bachar al-Assad. Aujourd’hui elle va plus loin mais elle garde finalement la même ligne ».

Concernant les frappes aériennes russes en Syrie, « là où nous avons identifié des frappes, il n’y en avait qu’une sur Raqa (où se trouve le fief de l’Etat islamique) et les autres sur des secteurs contrôlés par l’opposition », a-t-il relevé.

Le président français a aussi dit avoir insisté auprès du président russe sur la nécessité de maintenir l’intégrité et l’unité de la Syrie.

« Qu’est-ce que ça voudrait dire d’avoir d’un côté une Syrie réduite à un certain nombre de territoires contrôlés par le régime et de l’autre un vaste ensemble laissé au chaos, et peut-être à l’organisation d’un califat ? Ce serait la pire des situations. Ce serait une partition que nous ne pouvons pas accepter (…) parce que ce serait, on le sent bien, une division fondée sur des critères religieux entre chiites et sunnites » faisant le jeu du groupe Etat islamique, a-t-il insisté.

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