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Hagel met les Européens en garde sur la baisse des budgets militaires

Le Vif

Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, a déploré mercredi que la baisse continue des budgets militaires des pays européens de l’Otan obligeait les Etats-Unis à assumer une « part de plus en plus disproportionnée » dans la défense de l’Europe, joignant sa voix à celle du président Barack Obama.

Au second jour d’une réunion à l’Otan, M. Hagel a publiquement averti les Européens que, « sur le long terme, la tendance à la baisse des dépenses menaçait l’intégrité et les capacités de l’Otan ».
« Les Etats-Unis vont continuer à assumer leur devoir », a assuré M. Hagel, en citant le plan d’un milliard de dollars annoncé la veille par M. Obama pour rassurer les alliés d’Europe de l’est.

Dans le cadre de ce plan, « les Etats-Unis vont examiner leur présence en Europe. Il serait irresponsable pour nous de ne pas le faire, à la lumière du nouvel environnement sécuritaire », a-t-il ajouté devant la presse, sans entrer dans le détail.

Les « défis » posés par la baisse des budgets militaires européens « forcent les Etats-Unis à assumer une part de plus en plus disproportionnée du fardeau financier de l’Alliance », a indiqué M. Hagel. Les Etats-Unis sont de loin les premiers contributeurs à l’Otan, à hauteur de 72% des dépenses militaires en 2012, contre environ 60% en 1990.
M. Hagel a appelé les Européens à affirmer « leur détermination à investir dans leur défense » à l’occasion du sommet de l’Otan qui se tiendra les 4 et 5 septembre à Newport. Certains pays d’Europe de l’est, dont les Etats baltes, la Pologne et la République tchèque, ont annoncé leur intention d’accroître leurs budgets militaires dans le contexte de la crise ukrainienne.

Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, avait qualifié mardi d' »insoutenable » la baisse des budgets militaires des pays de l’Otan, qui ont reculé de « 20% au cours des cinq dernières années » alors que la Russie « les augmentait de 50% ».
La Belgique est l’un des pays concernés par cette baisse des dépenses militaires. Elle n’a en effet consacré en 2013 que 1% de son produit intérieur brut (PIB) à la défense, alors que l’Alliance recommande un seuil de 2%, selon les chiffres de l’Otan datant du mois de mars.

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