Dans une usine au Bangladesh (illustration). © REUTERS/Andrew Biraj

H&M n’assure pas la sécurité de ses ouvriers au Bangladesh

Le géant suédois de l’habillement H&M ne respecte pas son engagement d’assurer la sécurité des ouvriers dans les usines de ses fournisseurs au Bangladesh, a accusé jeudi un collectif d’associations françaises.

Ce rapport de la « Clean clothes campaign », relayé par sa branche française Ethique sur l’étiquette, fait état des manquements d’H&M (Hennes & Mauritz) quant à son obligation, établie dans le cadre de l’accord signé en 2013, d’améliorer la sécurité chez ses fournisseurs au Bangladesh, théâtre du plus grave accident industriel de l’histoire du secteur.

L’effondrement du Rana Plaza le 24 avril 2013 s’était soldé par 1.138 morts et 2.000 blessés.

Selon le rapport, les fournisseurs de l’enseigne d’habillement, premier acheteur au Bangladesh, n’ont pas respecté les délais pour procéder aux réparations garantissant l’évacuation des ouvriers en toute sécurité en cas d’incendie ou d’accident: installation de portes coupe-feu, accès aux issues de secours ou sécurisation des escaliers, relève ce rapport.

En 2010, 21 ouvriers étaient décédés dans l’incendie de l’usine sous-traitante d’H&M Garib & Garib, privée d’issues de secours conformes.

Le Collectif Ethique sur l’étiquette souligne que sans l’instauration d’une responsabilité juridique d’un donneur d’ordre vis-à-vis de sa chaîne de sous-traitance, l’accès des victimes à la réparation demeure quasi impossible.

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