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Grève historique au Royaume-Uni

La fonction publique britannique devrait connaître, ce mercredi, l’un des plus forts mouvements de contestation contre le plan de rigueur, et en particulier contre la réforme des retraites, engagé par le Premier ministre David Cameron.

C’est le D-day pour les syndicats. Les salariés du secteur public britannique sont en grève ce mercredi contre la réforme des retraites, un mouvement qui va perturber écoles, aéroports, hôpitaux et services municipaux, et dont les syndicats escomptent qu’il sera le « plus important depuis une génération ».

Plus d’un millier de manifestations sont prévues à travers le pays et les organisateurs espèrent que deux millions de personnes observeront cet arrêt de travail, bien plus que lors de la précédente journée de grève organisée en juin pour le même motif. Les rangs des protestataires pourraient grossir encore après l’annonce de nouvelles coupes budgétaires dans le secteur public, ce mardi.

Le gouvernement veut repousser l’âge de départ à la retraite dans le secteur public à 66 ans en 2020 -contre 60 ans pour la plupart actuellement- et augmenter les cotisations, dans le cadre de son plan de rigueur. Les négociations qui se déroulent depuis plusieurs mois sont actuellement dans l’impasse, le gouvernement arguant de l’allongement de l’espérance de vie et de la nécessité de rétablir un équilibre avec le secteur privé.

49% des Britanniques opposés à ce mouvement Pour tenter de limiter la gêne causée aux usagers -un sujet particulièrement sensible au Royaume-Uni- le Premier ministre conservateur David Cameron a demandé aux entreprises d’accueillir exceptionnellement les salariés avec leurs enfants. Mais la situation pourrait être particulièrement délicate dans les aéroports et les ports, voire à la gare de St-Pancras d’où partent les Eurostar, en raison du manque d’effectifs pour assurer les contrôles au frontières.

Le gouvernement s’est efforcé d’y parer en lançant un appel aux bonnes volontés parmi les fonctionnaires des ministères pour qu’ils remplacent leurs collègues grévistes, moyennant une courte formation. Certaines compagnies aériennes ont aussi anticipé le problème en annulant des vols. Il leur a également été demandé de limiter le nombre de passagers dans leurs avions.

D’après le gestionnaire de l’aéroport d’Heathrow, le plus grand d’Europe, qui a aussi fait appel à du personnel supplémentaire, le temps d’attente des passagers avant le contrôle des passeports pourrait toutefois être de deux à trois heures.

La BBC résume comment la grève va affecter les Britanniques, région par région, secteur par secteur. Selon un sondage paru dans le Sunday Times, 49% des Britanniques sont opposés à ce mouvement.

LeVif.be avec L’express.fr

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