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Greenpeace : les militants devant le tribunal, Poutine et les Pays-Bas s’en mêlent

Stagiaire Le Vif

Un tribunal russe doit statuer ce jeudi sur un éventuel maintien en détention de 30 militants de Greenpeace, accusés de « piraterie », après une action contre une plate-forme pétrolière du géant Gazprom en Arctique.

L’audience a débuté vers 8 h, heure belge, dans un tribunal de Mourmansk (nord-ouest de la Russie) où les membres de l’ONG ont été emmenés à terre après le remorquage de leur navire, l’Arctic Sunrise, par les forces de sécurité russe. Les activistes, issus de 18 pays (dont les États-Unis, la France, la Suisse, la Finlande, la Grande-Bretagne, la Pologne et la Russie) ont été interrogés par les autorités russes, en présence d’un avocat et parfois d’un diplomate de leur pays, a rapporté le porte-parole de Greenpeace, Aaron Gray-Block.

Le Comité d’enquête russe a d’ores et déjà prévenu dans un communiqué qu’il allait demander à ce que les militants soient maintenus en détention. De son côté, Vladimir Poutine, approuve cette arrestation : « Ces gens ont enfreint le droit international », a-t-il déclaré au cours d’un forum sur l’Arctique à Salekhard (Grand Nord).

Mais le président russe reconnait qu' »il est absolument clair que ce ne sont pas des pirates ». « Mais ils ont tout de même tenté de s’emparer de la plateforme », a-t-il ajouté. L’accusation pourrait donc être requalifiée.

Les Pays-Bas demandent la libération immédiate de l’équipage

Le bateau de Greenpeace bat pavillon néerlandais et « conformément au droit maritime, les Pays-Bas ont demandé aux autorités russes de libérer immédiatement le navire et son équipage », a indiqué le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Frans Timmermans, dans un courrier adressé mercredi au Parlement russe. Il a également demandé d’expliquer pourquoi les autorités des Pays-Bas n’avaient pas été informées alors que l’Arctic Sunrise navigue sous les couleurs de ce pays.

Le gouvernement néerlandais envisage d’engager une « procédure légale (contre l’arrestation de l’équipage) y compris devant le Tribunal international de l’ONU pour le droit de la Mer » en fonction des informations que fournira Moscou sur les charges retenues, a indiqué M. Timmermans.

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