Yanis Varoufakis © Reuters

Grèce : nouvelle journée marathon pour l’Eurogroupe

La réunion des ministres des Finances de la zone euro consacrée à la Grèce s’est terminée en à peine une heure mercredi et reprendra ce jeudi à la mi-journée, a annoncé le ministre finlandais des Finances mercredi soir.

« C’est fini pour aujourd’hui. L’Eurogroupe reprendra demain à 13H00 », a twitté hier Alexander Stubb. Selon une source européenne, les discussions entre le Premier ministre grec Alexis Tsipras et les créanciers d’Athènes reprendront mercredi soir à 23H00 à Bruxelles. M. Tsipras s’entretiendra à nouveau avec Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, présidente du Fonds monétaire international (FMI), Klaus Regling, à la tête du fonds de soutien de la zone euro (MES), et Jeroen Dijsselbloem, chef de la zone euro. Ce dernier s’est dit prêt à travailler toute le nuit pour dégager un terrain d’entente avec les autorités grecques.

En quittant l’Eurogroupe, le ministre belge des Finances, Johan Van Overtveldt, a confirmé que les institutions continuaient d’analyser en détail la manière dont les propositions du gouvernement grec pouvaient être intégrées dans le programme d’aide dédié au pays. M. Van Overtveldt a fait valoir que l’espoir de dégager un accord était toujours d’actualité puisque l’Eurogroupe comptait bien se réunir le lendemain. Cette nouvelle réunion des ministres des finances de la zone euro jeudi, préfigurera le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne, étalé sur les journées de jeudi et vendredi, au cours duquel la question de la Grèce ne manquera pas de s’inviter.

Des négociations sur les propositions de réformes grecques, dépend le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide de 7,2 milliards d’euros, pour éviter à Athènes un défaut de paiement de 1,5 milliard d’euros vis-à-vis du FMI le 30 juin prochain. Les mesures proposées lundi par le gouvernement grec prévoient quelque 8 milliards d’euros d’efforts budgétaires supplémentaires en 2015 et 2016, via des relèvements d’impôts et taxes. La contre-proposition mise sur la table par les créanciers en réponse, et comportant principalement des demandes du FMI, a entre-temps été rejetée par le gouvernement grec. Les points d’achoppement qui subsistent entre Athènes et ses créanciers portent principalement sur « les lignes rouges habituelles », a commenté une source européenne, dont la TVA, la réforme des pensions, et les taxes sur les entreprises.

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