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Grèce: le Parlement européen appelle à une reprise des négociations

Les discussions, qui ont été suspendues ce week-end au lendemain de l’annonce surprise d’une consultation du peuple grec le 5 juillet, doivent reprendre d’ici mardi soir, a exhorté M. Schulz lors d’une conférence de presse, suivant une réunion exceptionnelle des présidents de groupes du Parlement européen consacrée à la crise grecque. Il a rappelé que le programme en cours de soutien financier à la Grèce prenait fin mercredi et qu’au-delà de cette date les Grecs faisaient face à « un problème majeur ».

Les différentes parties doivent reprendre place autour de la table pour débattre notamment « des moyens d’éviter des développements négatifs pour la Grèce, et des différentes solutions possibles pour prolonger le programme » d’ici au référendum voulu par le gouvernement de gauche radicale d’Alexis Tsipras, a-t-il dit.

M. Schulz, qui s’est entretenu au téléphone lundi avec le Premier ministre grec, a expliqué que la décision d’appeler à un référendum le 5 juillet en Grèce avait pris tout le monde de court. Car le 26 juin, a-t-il enchaîné, le gouvernement grec était « très près d’un compromis » avec ses créanciers (UE, BCE, FMI), ceux-ci ayant pris en considération « une longue liste de requêtes » d’Athènes comme est venu l’expliquer Jean-Claude Juncker aux dirigeants du Parlement européen.

Reprenant les arguments du président de la Commission européenne et appelant comme lui les Grecs à dire « oui au maintien dans la zone euro », M. Schulz a assuré que les dernières propositions des créanciers ne contenaient « aucune baisse de salaires, ni des retraites » et « pas d’augmentation de TVA dans le secteur médical, la santé, ni dans le secteur de l’énergie ».

Hollande et Obama s’allient pour favoriser les discussions

« Ils ont convenus de conjuguer leurs efforts pour favoriser une reprise des discussions, permettre le plus rapidement possible une résolution de la crise et assurer la stabilité financière de la Grèce », a-t-on déclaré dans l’entourage du chef de l’Etat français.

Depuis samedi, la crise qui oppose le gouvernement grec aux créanciers du pays, Union européenne et Fonds monétaire international, a pris une tournure dramatique et inédite. Réagissant à l’annonce surprise par le Premier ministre grec Alexis Tsipras d’un référendum le 5 juillet sur le plan d’aide financière proposé par les créanciers, la zone euro a décidé de ne pas prolonger l’assistance à Athènes. La Grèce, dont les caisses sont vides, risque dès lors le défaut de paiement puisqu’elle doit rembourser avant mardi soir quelque 1,5 milliard d’euros au FMI. Au-delà, se profile le scénario noir d’une possible sortie de la zone euro.

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