Christine Lagarde © Reuters

Grèce: Le FMI ne participera pas au plan d’aide dans l’immédiat

Le FMI ne participera pas au plan d’aide à la Grèce tant qu’Athènes n’aura pas accepté un train de réformes complet et que les Européens n’auront pas consenti à un allégement de la dette, a indiqué jeudi un de ses responsables.

« Le FMI n’y participera qu’une fois que ces deux conditions seront remplies », a indiqué un haut responsable du Fonds monétaire international sous couvert de l’anonymat, assurant que cela ne serait pas le cas avant plusieurs mois.

Aux termes de l’accord cadre du 13 juillet, les Européens ont notamment posé comme condition à un troisième plan d’aide à la Grèce la participation du Fonds monétaire international qu’Athènes a pourtant accusé de comportements « criminels ».

Selon le responsable du Fonds, l’institution va continuer à participer aux négociations en cours à Athènes mais ne peut toutefois soutenir ce plan d’aide que s’il est « complet » et s’il garantit la « soutenabilité » de la dette à moyen terme.

Or, le Fonds estime que ce double objectif ne sera pas atteint sans des « décisions difficiles » de la part d’Athènes et des Européens.

« Personne ne peut avoir l’illusion qu’une seule partie peut régler le problème seul », a déclaré le responsable du FMI, tout en ajoutant qu’il « faudra du temps » avant que ces décisions soient prises.

Selon lui, l’institution ne pourra ainsi s’engager à nouveau en Grèce que si les Européens acceptent d’alléger la dette du pays, qui flirte aujourd’hui avec les 180% de son produit intérieur brut (PIB).

Pour l’heure, les Européens n’ont fait qu’envisager une telle option alors que le FMI, selon son responsable, attend un engagement « concret et explicite » sur cette question.

Contenu partenaire