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Grèce : l’adhésion à l’euro est « irrévocable »

L’adhésion à la zone euro est « irrévocable », a rappelé lundi la Commission européenne, alors que les spéculations sur une sortie de la Grèce reprennent à l’approche des élections anticipées.

D’après l’hebdomadaire Der Spiegel, le gouvernement allemand serait prêt à laisser la Grèce sortir de l’euro en cas de remise en cause de la politique d’austérité dans le pays, comme le propose le parti de gauche radicale Syriza, en tête dans les sondages.

La rumeur rappelle celles qui ont émaillé les précédents épisodes de la crise grecque en 2010, quand la presse allemande relayait fréquemment des positions non-officielles du gouvernement.

Interrogée à ce sujet lundi, la Commission européenne s’est bornée à rappeler le traité européen, qu’elle est chargée de faire appliquer. En son article 140 (TFUE), celui-ci prévoit que « l’adhésion à la zone euro est irrévocable », a souligné une porte-parole. L’article en question dispose en fait que « s’il est décidé (…) de mettre fin à une dérogation (à l’obligation des Etats membres de l’UE d’adhérer à l’euro, ndlr), le Conseil (…) fixe irrévocablement le taux auquel l’euro remplace la monnaie de l’État membre concerné ». Si une procédure de sortie de l’Union européenne existe bel et bien depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne en 2009, rien de tel n’a en effet été prévu pour la zone euro.

La sortie ou l’exclusion d’un Etat membre requerrait donc une modification des traités, qui devrait être adoptée à l’unanimité des Etats membres.

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