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Grèce: « Il y a consensus sur 90% » d’un accord

Les ministres des Finances de la zone euro ont bouclé leur réunion dimanche vers 16h00 avec un « consensus sur 90% » des choses, a indiqué à la sortie le ministre belge Johan Van Overtveldt. Les 10 % restants sont laissés à l’arbitrage des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro, qui se réunissent à partir de 16h00

« Il y avait unanimité au sein de l’Eurogroupe pour dire que les propositions grecques étaient vraiment insuffisantes pour assurer un rétablissement de l’économie grecque », a commenté Johan Van Overtveldt. « Nous avons développé une série d’éléments complémentaires qui étaient nécessaires pour rendre possible la reprise de la croissance. »

La discussion, qui s’est tenue sur deux jours (samedi pendant neuf heures et dimanche de 11h00 à 16h00) a été « très longue et par moment très difficile », a souligné le ministre. « Il y a maintenant consensus sur 90% » de la discussion, les 10% restants devront « être tranchés par les chefs de gouvernement ».

Le ministre n’a pas souhaité préciser en quoi consiste ces 10% en souffrance. Les mesures complémentaires auxquelles le gouvernement grec s’engage devront être approuvées par le Parlement grec, a souligné le ministre. Certaines mesures devront être réalisées très rapidement – certains évoquent la date du 15 juillet, mercredi – tandis que pour d’autres, il y aura plus de temps.

Parmi les propositions évoquées, figurent la mise en oeuvre de réformes plus poussées des pensions et du marché du travail, l’application de surplus primaires de 3,5% en 2018 et la création d’un fonds de 50 milliards d’euros, alimenté par des actifs publics grecs et administré par les instances européennes, qui servirait de garantie aux créanciers de la Grèce pour restaurer la confiance.

A son arrivée au sommet de la zone euro, le Premier ministre grec Alexis Tsipras avait affirmé être prêt pour un autre compromis « si toutes les parties le veulent ». « Nous devons cela aux citoyens européens qui veulent une Europe unie », avait-t-il encore ajouté.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker avait également précisé qu’il se battrait jusqu’à la dernière milliseconde pour dégager un accord au sujet de la Grèce. Beaucoup plus pessimiste, la chancelière allemande, Angela Merkel, avait fait valoir qu’il n’y aurait pas d’accord à tout prix ce dimanche, rappelant à quel point la confiance avait été entamée avec le gouvernement Tsipras.

Les 19 chefs d’Etats et de gouvernement de la zone euro se réunissent d’urgence pour décider si les propositions de réformes soumises par la Grèce jeudi soir sont suffisantes pour entamer de nouvelles négociations sur un troisième plan de sauvetage du pays étalé sur trois ans au titre du Mécanise européen de stabilité (MES). Ils doivent se baser sur les premières conclusions tirées par les ministres des Finances, dont la réunion suspendue de samedi et reprise dimanche doit se conclure peu avant le début de celle des dirigeants de l’eurozone.

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