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Grèce : Alexis Tsipras reçu par Jean-Claude Juncker et Martin Schulz à Bruxelles

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a rencontré vendredi matin à Bruxelles le président du Parlement européen Martin Schulz et celui de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

Au programme des rencontres: « la meilleure manière de mettre en oeuvre la décision du 20 février » de l’Eurogroupe d’accorder une extension de quatre mois du programme d’aide financière à la Grèce en échange d’une liste approfondie de réformes.

La rencontre avec Jean-Claude Juncker, organisée à la demande du Premier ministre grec, a duré environ deux heures, selon Margaritis Schinas, porte-parole de la Commission. « Je ne pense pas que nous ayons fait suffisamment de progrès ces dernières semaines », avait indiqué à l’arrivée du Premier ministre grec le président de la Commission européenne, qui a « totalement exclu un échec, je ne veux pas d’un échec ».

Les propos du président de la Commission européenne font écho aux critiques émises par plusieurs ministres des Finances de la zone euro, qui ont déploré lundi le temps perdu « à savoir qui doit parler avec qui », selon les mots du président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem. MM. Juncker et Tsipras ont eu « une discussion constructive » durant laquelle ils « ont convenu que la situation était sérieuse ».

La Grèce et la Commission européenne vont « travailler en étroite collaboration pour que la Grèce puisse utiliser au mieux les fonds européens », a souligné M. Schinas. Les fonds européens évoqués sont distincts de l’aide financière octroyée par ses créanciers à Athènes.

La Grèce va mettre en place une taskforce pour appliquer cette collaboration étroite et « il s’agit d’un processus parallèle à celui qui est en cours au sein de l’Eurogroupe », a encore précisé le porte-parole de la Commission. « Nous allons tenir des discussions sur la meilleure manière de mettre en oeuvre la décision du 20 février en Eurogroupe », a expliqué le Premier ministre grec. « S’il y a une volonté politique, tout est possible », a-t-il par ailleurs affirmé, appuyé d’un « oui! » résolu de Jean-Claude Juncker.

La visite d’Alexis Tsipras intervient alors que les discussions techniques sur les réformes grecques ont repris mercredi dans la plus grande discrétion à Bruxelles. M. Tsipras a reconnu que « 90% de (son) temps était occupé à résoudre les problèmes à court terme ». « Nous portons un message fort: il est temps maintenant de donner au peuple grec un message d’espoir. »

Martin Schulz a insisté sur l’importance de trouver des solutions pour relancer la croissance et l’emploi en Grèce, et en particulier l’emploi des jeunes. Plus tôt cette semaine, le Premier ministre grec a de nouveau évoqué les réparations de guerre que l’Allemagne devrait toujours à la Grèce, des déclarations qui ne contribuent pas à apaiser les tensions entre Athènes et Berlin.

« Il ne s’agit pas d’une matière entrant dans les compétences de la Commission », a indiqué pour tout commentaire Margaritis Schinas aux journalistes qui lui demandaient si Jean-Claude Juncker et Alexis Tsipras avaient abordé le sujet durant leur discussion.

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