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Grèce : accord sur un « gouvernement à durée limitée » ?

Un accord a été conclu, en Grèce, entre trois partis – conservateurs, socialistes et un petit parti de gauche – pour un gouvernement intérimaire de deux ans chargé de mettre en oeuvre le programme d’austérité « criminel » en Grèce, a affirmé le leader de la gauche radicale. Le chef du parti Dimar a démenti.

Les leaders des trois principaux partis grecs sont arrivés dimanche pour d’ultimes discussions avec le président Carolos Papoulias pour tenter de former un gouvernement de coalition et éviter de nouvelles élections qui pourraient conduire le pays à la faillite et la sortie de la zone euro, selon des images de télévision.


Les leaders de la Nouvelle Démocratie (conservateurs), du parti de gauche radicale Syriza, opposé à la cure d’austérité imposée par les créanciers (UE et FMI), et des socialistes du Pasok, participent à ces discussions. Les trois partis sont arrivés, dans cet ordre, en tête des législatives du 6 mai, mais aucun n’a obtenu une majorité suffisante et leurs trois leaders ont tour à tour échoué à bâtir une coalition viable.


Le jeune leader de Syriza, Alexis Tsipras, est arrivé en premier, souriant et détendu, suivi par Evangelos Vénizélos, du Pasok, et le leader du parti conservateur Nouvelle Démocratie, Antonis Samaras.


En se rendant à la présidence pour ces pourparlers, Carolos Samaras a déclaré à des journalistes qu’il souhaitait que la Grèce se dote d’un gouvernement de coalition intérimaire pour une période de deux ans, avec mission de garder le pays dans la zone euro : « Le peuple grec nous a donné mandat pour coopérer afin de changer de politique tout en restant dans l’euro. Un mandat de coopérer pour un gouvernement viable au moins jusqu’aux élections européennes » de 2014.


Le président Papoulias doit ensuite recevoir les représentants des plus petits partis, y compris les néo-nazis de l’Aube dorée, qui ont fait leur entrée au Parlement à l’occasion des dernières

législatives.


Le blocage politique actuel doit être surmonté avant jeudi, faute de quoi de nouvelles législatives devront être organisées en juin.


(UPDATE) Accord de gouvernement entre trois autres partis, selon la gauche radicale


Un accord a été conclu entre trois partis – conservateurs, socialistes et un petit parti de gauche – pour un gouvernement intérimaire de deux ans chargé de mettre en oeuvre le programme d’austérité « criminel » en Grèce, a affirmé dimanche le leader de la gauche radicale.


« Trois partis se sont accordés sur un plan pour un gouvernement de deux ans afin d’appliquer l’accord sur le prêt (de sauvetage de la Grèce). Ils ont 168 députés au nouveau Parlement, ils ont la majorité », a déclaré Alexis Tsipras, leader du parti Syriza, après des pourparlers de crise avec les conservateurs et les socialistes autour du président Carolos Papoulias.

(UPDATE 2) Un parti de gauche modéré dément un accord de gouvernement


Le petit parti de gauche grec pro-européen Dimar a démenti dimanche l’affirmation du leader de la gauche radicale anti-austérité qu’il avait conclu un accord de coalition gouvernementale avec les conservateurs et les socialistes pour appliquer le plan de rigueur.


« C’est une honte… c’est un mensonge diffamatoire », a déclaré le parti dans un communiqué, alors que sont en cours des pourparlers autour du président Carolos Papoulias pour sortir de l’impasse créée par les législatives du 6 mai, qui n’ont dégagé aucune majorité.

LeVif.be, avec Belga

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