© afp.com/Aris Messinis

Grèce : à 89 ans Manolis Glezos reprend le chemin des barricades

Dimanche, la Grèce s’est embrasée. Une nouvelle cure d’austérité lui a été administrée et la Place de la Constitution s’est muée en champ de bataille. Manolis Glezos, une figure de la résistance au régime nazi s’y est rendu pour empêcher la mort de son pays.

Malgré la défection d’une quarantaine de députés, le nouveau plan d’austérité imposé par l’UE et le FMI a été adopté par le parlement grec dans la nuit de dimanche à lundi.


Plus tôt dans la journée, Manolis Glezos, un ancien résistant au régime nazi et le cinéaste Mikis Theodorakis, résistant à la dictature des colonels s’étaient joints aux Athéniens descendus dans les rues. Comme eux, ils se sont retrouvés derrière des barricades pour protester contre une énième cure d’austérité. Figure de la résistance grecque, Manolis Glezos est entré dans l’histoire, en mai 1941, en allant décrocher le drapeau nazi de l’acropole.


Dimanche, la police grecque n’a pas reconnu le vieil homme de 89 ans. Manolis Glezos a donc été gazé comme les autres « casseurs rebelles », dont font état quotidiennement les médias. Cette fois-ci, Manolis Glezos n’a pas réussi sa mission. Il s’était pourtant promis de pénétrer dans le Parlement en compagnie de Mikis Theodorakis pour regarder les députés droit dans les yeux et leur dire : « Vous vous apprêtez à voter la mort de la Grèce ».


Astrid Thins (stg)

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