© Belga

Grâce à la Libye, « on écoute la Belgique » à l’Otan

La participation significative de la Belgique à l’opération de l’Otan en Libye, qui a dans les faits conduit au renversement du régime du colonel Mouammar Kadhafi et à la mort de l’ex-dirigeant libyen, a renforcé sa crédibilité au sein de l’Alliance atlantique, a affirmé jeudi le nouveau ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders.

Le nouveau chef de la diplomatie belge a participé dès le lendemain de sa prestation de serment au sein de l’équipe d’Elio Di Rupo à sa première réunion ministérielle de l’Otan, qui s’est terminée jeudi.

L’opération « Unified Protector » et la participation militaire belge – six chasseurs-bombardiers F-16 qui ont mené plus de 450 missions offensives et un chasseur de mines en mer Méditerranée – ont « plutôt été une réussite », a affirmé le ministre à l’agence BELGA.

« Nous avons évité des dégâts collatéraux », a-t-il expliqué en se disant « plutôt fier » des résultats obtenus.

Selon M. Reynders, cette participation à l’opération de l’Alliane en Libye fait qu’on « écoute la Belgique » au sein de l’Otan, comme il a pu le constater mercredi et jeudi matin encore, lors d’une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères alliés et leur homologue russe, Sergueï Lavrov.

Ce dernier a une nouvelle fois accusé l’Otan d’avoir outrepassé le mandat accordé par le Conseil de sécurité dans trois domaines : le respect de l’embargo sur les armes, la zone d’exclusion aérienne et la protection de la population. L’Otan a apporté son soutien à « l’une des parties dans cette guerre civile » entre le régime Kadhafi et les insurgés, a dénoncé le ministre russe.

Un point de vue contesté par M. Reynders, qui a souligné que l’Otan avait « respecté le mandat » des Nations unies.

Le nouveau ministre a également adopté une position très atlantiste sur la question du projet de défense antimissile que l’Alliance a décidé, à l’instigation des Etats-Unis, de déployer pour protéger l’Europe d’une attaque de missiles balistiques.

Tout comme la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, qui a refusé d’accorder à Moscou un veto sur les décisions de l’Alliance – tout en prônant une coopération avec la Russie dans ce domaines -, M. Reynders a affirmé qu’il n’était pas question pour l’Otan de confier une partie de sa sécurité à un pays non membre.

La réunion de Bruxelles, dépourvue de grandes décisions, visait surtout à préparer le prochain sommet atlantique, prévu les 20 et 21 mai prochains à Chicago (Etats-Unis), et qui doit également se pencher sur la situation à l’approche de la fin de la mission de combat confié aux forces étrangères fin 2014, quand l’armée et la police afghanes sont censées pouvoir assurer la sécurité dans le pays.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire