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Gestion de fortune : tout ce qui brille n’est pas or

Philippe Berkenbaum
Philippe Berkenbaum Journaliste

S’il est un placement qui suscite la controverse, c’est bien l’or. Le célèbre investisseur Warren Buffett ne veut pas en entendre parler, comparant un lingot d’or à un bloc de métal qui ne rapporte rien.

Principal argentier de la planète pendant près de vingt ans, Alan Greenspan évoque par contre le rôle de l’or comme monnaie d’échange depuis plus de 2 500 ans et considère le métal jaune comme une protection absolue à long terme, notamment par rapport aux expérimentations monétaires des banques centrales.

Les appréciations sont tout aussi disparates parmi les gestionnaires de patrimoine, dont certains soulignent le caractère assez volatil du cours. Si vous souhaitez acheter de l’or, vous avez le choix entre des ETC (fonds émettant des parts représentatives d’un stock d’or) plus faciles à traiter, et de l’or physique sous la forme de pièces et lingots. Ne vous intéressez qu’aux produits certifiés, tant dans une perspective de revente que pour éviter les arnaques, notamment la fraude des lingots fourrés au tungstène, un métal présentant une densité comparable mais valant 1 500 fois moins.

Déclinez également les propositions d’achat de terres rares, un groupe de 17 métaux très utilisés dans les nouvelles technologies. Outre le fait que ces marchés étroits connaissent des prix volatils, dont a été victime le principal producteur occidental Molycorp, il vous sera difficile d’écouler votre stock…

La même précaution est de rigueur à l’égard du lithium, rebaptisé  » pétrole du XXIe siècle  » dans nombre de publicités sur Internet. Même si la demande croîtra dans les années à venir, un jeune marché comme le lithium n’est jamais à l’abri d’un surinvestissement, synonyme de chute des prix. Sans compter le risque d’évolution technologique, le coinventeur de la batterie au lithium, John B. Goodenough, ayant récemment annoncé la découverte d’une nouvelle batterie plus performante et sans lithium.

Par Cédric Boitte, coordonnée par Philippe Berkenbaum.

Comment choisir son gestionnaire ?

La confiance étant au centre de la relation entre le client et le banquier, le positionnement de l’établissement est crucial.

• Dans le cas de TreeTop, l’accent est ainsi placé sur un investissement dans les bourses mondiales, Jacques Berghmans insistant sur le rendement supérieur des actions et la nécessité de tenir compte des pays émergents.

• Degroof Petercam use de sa position de leader en offrant une expertise extrêmement large : soutien au développement des entreprises, conseils en immobilier, en art, en philanthropie, et investissements socialement responsables.

• Du côté de la Banque de Luxembourg, Nicolas Nève souligne le caractère international de l’établissement lui permettant de soutenir ses clients si un enfant de la famille souhaite s’expatrier ou si une partie du patrimoine se situe hors des frontières.

• Chez ING, on insiste sur le contact et l’universalité des produits d’une banque de détail et de gestion. Les banques privées et sociétés de gestion ont par contre tendance à évoquer le fait qu’elles n’accordent pas (ou très peu) de crédits et n’encourent donc pas de risque de contrepartie. Un argument qui a fait mouche depuis la crise financière.

Les bonnes adresses

Les sociétés de placement reconnues : http://bit.ly/2 msq4CZ

Les arnaques débusquées : http://bit.ly/2 msaIi3

Toutes vos questions sur les placements : http://bit.ly/2na5DPO

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