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Gaza: le chef militaire du Hamas Ahmad Jaabari tué dans un raid israélien

Le chef des opérations militaires du mouvement Hamas, Ahmad Jaabari, a été tué mercredi à Gaza dans un raid de l’armée israélienne, qui a lancé une opération contre les groupes armés du territoire palestinien. Son garde du corps,touché, a également succombé à ses blessures.

Ces frappes interviennent au lendemain d’une journée d’accalmie, après trois jours d’affrontements pendant lesquels sept Palestiniens, quatre civils et trois combattants, avaient été tués, et huit Israéliens, dont quatre soldats, blessés.

Avant même l’annonce officielle de la mort, des centaines de membres des Brigades Ezzedine al-Qassam, aile militaire du Hamas, s’étaient rassemblés en criant vengeance autour de l’hôpital Al-Chifa, ou avait été conduit leur chef.

Dans un communiqué, les Brigades Ezzedine al-Qassam déclarent « porter le deuil d’un de leurs principaux chefs, Ahmad Jaabari, et s’engagent à continuer sur le chemin de la résistance », assurant que « l’occupant a ouvert sur lui-même les portes de l’enfer ».

Le porte-parole du gouvernement du Hamas qui contrôle la bande de Gaza, a déclaré qu' »Israël portait la responsabilité de ces crimes et de leurs graves conséquences ».

Un porte-parole du Hamas, a affirmé que « l’occupant (israélien) avait commis un crime grave et franchi toutes les lignes rouges, ce qui

équivaut à une déclaration de guerre, avec tout ce que cela implique et le payera très cher ».

Une série de raids israéliens ont frappé différents points de la bande de Gaza, faisant au total six morts, dont Ahmad Jaabari, et 25 blessés, selon des sources médicales.

L’armée israélienne a indiqué avoir visé des « sites (de lancement) de roquettes de longue portée (plus de 40 kilomètres) opérés par le Hamas ».

Elle a confirmé le raid contre Jaabari, ajoutant qu’il était « directement responsable de l’exécution d’attentats terroristes contre l’Etat d’Israël ces dernières années ».

L’opération, menée conjointement avec le service de sécurité intérieure israélien « visait à paralyser la chaîne de commandement et de contrôle de la direction du Hamas, ainsi que son infrastructure terroriste ».

Ce raid marque le début d’une opération plusvaste, a annoncé la porte-parole de l’armée israélienne, le lieutenant-colonel Avital Leibovich.

« Après les tirs de roquettes de ces derniers jours contre Israël, le chef d’état-major a décidé d’autoriser une opération contre les organisations terroristes de Gaza, le Hamas, le Jihad islamique et d’autres organisations », a-t-elle déclaré.

Aux Etats-Unis, le Pentagone a indiqué « surveiller de près la situation » à Gaza, affirmant le droit d’Israël à se « défendre contre le terrorisme ».

Selon des témoins palestiniens, des dizaines de chars israéliens étaient par stationnés à l’extérieur de la bande de Gaza, près de la

barrière de sécurité entre Israël et le territoire palestinien.

« Si nécessaire, l’armée est prête à lancer une opération terrestre à Gaza », a souligné un porte-parole militaire israélien sur son compte officiel Twitter.

Ahmad Jaabari, apparu en public le 18 octobre 2011 pour remettre le soldat israélien Gilad Shalit aux médiateurs égyptiens lors de son échange contre un millier de prisonniers palestiniens, était

officiellement le lieutenant du chef des Brigades Ezzedine al-Qassam, Mohammad Deïf.

Connu à Gaza comme « le général », ou « le chef d’état-major », il est devenu en 2003, le chef exécutif de fait de la branche armée du Hamas à la suite d’un raid israélien au cours duquel Mohammad Deïf a été blessé.

Lui-même n’avait pas été épargné par les tentatives d’assassinat israéliennes, dont un raid aérien en 2004 avait coûté la vie à son fils aîné, son frère et plusieurs de ses cousins.


LeVif.be avec L’Express

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