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Gaza est un « baril de poudre », dit le chef de la diplomatie allemande

Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a comparé lundi à un « baril de poudre » la bande de Gaza en proie à un blocus, une profonde crise économique et des tensions internes.

Lors d’une visite dans le territoire palestinien, M. Steinmeier a appelé à la reconstruction de la bande de Gaza, dévastée en 2014 par sa troisième guerre en six ans. Mais il a insisté sur le fait qu’elle n’était possible que si les tirs de roquettes palestiniens sur Israël cessaient.

« Je suis ressorti de toutes mes discussions hier (dimanche) à Jérusalem et à Ramallah avec l’espoir que toutes les parties se rendent compte que nous sommes assis ici sur un baril de poudre et que nous devons veiller à ce que la mèche ne s’allume pas d’elle même », a dit M. Steinmeier, arrivé en Israël samedi.

Les « risques d’une nouvelle escalade » ne pourront être réduits de manière décisive que si une reprise de l’activité économique est associée à l’aide humanitaire et à l’aide à la reconstruction, a-t-il dit. « Cela n’est possible qu’avec l’ouverture des frontières » de l’enclave soumise à un blocus israélien et à un quasi-blocus égyptien, a-t-il ajouté. « Mais tout cela ne réussira que lorsqu’on sera sûr qu’on ne lance plus d’attaques à la roquette d’ici, qu’il n’y aura plus ici de rampes de lancement de roquettes », a dit M. Steinmeier, dont le pays est le plus proche allié européen d’Israël.

Le chef de la diplomatie allemande, qui a rencontré dimanche des dirigeants israéliens et le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah en Cisjordanie occupée, n’a en revanche pas vu de responsables du Hamas, le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza et qui est considéré par l’Union européenne comme une organisation terroriste. Un rapport de la Banque mondiale publié en mai indiquait que le chômage dans la bande de Gaza atteignait 44%, « le taux probablement le plus élevé au monde ».

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