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Garzon: le parquet demande le classement du procès du juge

Le parquet du Tribunal suprême de Madrid a demandé mardi que le procès visant le juge Baltasar Garzon pour avoir enquêté sur le sort des disparus du franquisme soit « classé », reprenant en grande partie l’argumentation de la défense du magistrat.

« Nous demandons que le procès soit classé », a conclu Luis Navajas, le procureur, après l’exposé des avocats de la défense et de l’accusation portant sur de possibles vices de forme.

A 56 ans, le juge Garzon risque jusqu’à vingt ans d’interdiction d’exercer.

A la demande de deux associations d’extrême droite, il est poursuivi pour abus de pouvoir, accusé d’avoir enfreint la loi d’amnistie votée en octobre 1977, deux ans après la mort de Francisco Franco, qui était censée imposer un pacte du silence sur les années noires de la Guerre civile (1936-39) et de la dictature (1939-75).

Le parquet avait déjà demandé dans ses réquisitions préliminaires que l’accusé soit blanchi, estimant que sa tentative d’enquête ne justifiait pas les poursuites.

Après la lecture de l’acte d’accusation mardi, l’avocat de Baltasar Garzon, maître Gonzalo Martinez Fresneda, a réclamé l’annulation du procès.

Il accuse le juge instructeur, Luciano Varela, d’avoir « manqué d’impartialité » en aidant les deux associations d’extrême droite, Manos Limpias et Libertad e Identidad, à rédiger leur acte d’accusation.

La défense réclame en outre l’annulation du procès car seules ces deux associations incarnent l’accusation, et non pas des parties civiles qui seraient directement lésées par les agissements du juge.

Le parquet soutient ces deux arguments. Si ceux-ci ne sont pas retenus par le tribunal, le juge présentera comme prévu sa déposition le 31 janvier, puis le procès verra défiler 22 témoins, tous cités par la défense au nom des familles de disparus.

Avec Belga

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