Conférence de presse après la rencontre préparatoire au G20 à Berlin le 29 Juin 2017 © BELGAIMAGE

G20 de Hambourg : Sommet sous haute tension

Stagiaire Le Vif

Vendredi 7 Juillet s’ouvre le sommet du G20 qui se tient cette année à Hambourg, sous la présidence de l’Allemagne. Cette réunion des principales économies mondiales sera l’occasion de réaffirmer la coopération économique et politique entre les différents pays.

Outre les pays appartenant au groupe des 20 (qui représentent à eux seuls plus de trois quarts de l’économie mondiale), seront présents des pays invités, tels que l’Espagne, les Pays Bas ou encore le Viêt Nam, ainsi que les représentants des différentes organisations internationales, telles que la Banque Mondiale, l’ONU ou le Fonds Monétaire Internationale (FMI).

Un sommet conflictuel

Cette douzième édition du G20 s’annonce quelque peu particulière, notamment à cause des tensions évidentes entre les différents représentants des pays de l’Union Européenne et Donald Trump, le président des Etats Unis.

Le 29 juin dernier, devant le Bundestag, Angela Merkel, la chancelière allemande, n’a pas hésité à faire part des « divergences évidentes avec les Etats Unis », notamment sur la question du climat, mais aussi sur le commerce ou les dépenses militaires. Mme Merkel a rappelé que le réchauffement climatique mondial était un « défi existentiel », et a insisté sur le fait que l’accord de Paris n’était « pas négociable ». Une charge qu’on devine formulée contre Donald Trump, bien que la chancelière allemande se soit gardée de citer le président américain.

Thèmes économiques privilégiés

Le climat est donc l’un des enjeux principaux de ce sommet. Les responsables européens l’ont prouvé en réaffirmant « leur engagement très fort pour l’accord de Paris » lors d’une rencontre préparatoire au G20. Un groupe d’experts, mis en place par le milliardaire américain Michael Bloomberg, doit d’ailleurs y présenter un rapport évoquant l’impact des risques climatiques.

Outre le climat, les thèmes abordés incluent la transparence, le développement des échanges et des investissements internationaux, mais aussi la croissance durable, l’égalité homme-femme, le terrorisme et la corruption.

Participation et enjeux géopolitiques

Le président brésilien Michel Temer, lui-même accusé de corruption et devant faire face à une crise politique majeure dans son pays, avait annoncé qu’il ne comptait pas se rendre au G20 suite à sa mise en accusation par le procureur général, avant de changer d’avis ce mardi 4 juillet.

Le roi Salmane d’Arabie Saoudite a quant à lui annulé sa participation au sommet, alors que Ryad est en pleine crise diplomatique avec le Qatar. Le pays sera représenté par Mohammed Al-Jadaan, ministre des Finances de la monarchie saoudienne.

Face aux différentes crises politiques ou difficultés rencontrées, notamment lors des travaux préparatoires à une déclaration commune, force est de constater que cette douzième édition du G20 se profile comme étant l’une des plus conflictuelles de l’histoire de ce sommet.

Eléonore Loisel

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