© Image Globe / Noriko Hayashi

Fukushima : risque de fission nucléaire

Le réacteur n°2 de la centrale de Fukushima présenterait des signes anormaux. Tepco, l’opérateur japonais, tente d’éviter un scénario catastrophe.


Risque de fission nucléaire. Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi, vient d’annoncer ce mercredi qu’un tel scénario était envisageable dans le réacteur n°2 de la centrale. Pour empêcher une nouvelle catastrophe, Tepco a commencé à injecter un mélange d’eau et d’acide borique.

L’injection de ces produits est une mesure de précaution a fait valoir le porte-parole de Tepco, Hiroki Kawamata. Même si « Nous ne pouvons pas écarter la possibilité d’une réaction de fission nucléaire localisée », a-t-il ajouté.

Les craintes d’un redémarrage de fission nucléaire sont apparues après la découverte (en cours de confirmation) de gaz xenon 133 et 135, lesquels sont générés lors d’une fission nucléaire. La fission nucléaire est le processus qui se produit habituellement dans les réacteurs atomiques, mais de façon contrôlée, ce qui n’est pas le cas à Fukushima. Tepco affirme toutefois que la température et la pression à l’intérieur du réacteur, ainsi que le niveau des radiations, n’avaient pas grandement changé.

De son côté, un expert français commente prudemment: « Il est difficile à ce stade d’analyser exactement ce qu’il a pu se produire, compte tenu du fait que nul ne sait dans quelles conditions, où, sous quelle forme se trouve le combustible qui a fondu dans les réacteurs après le 11 mars ».

Un « arrêt à froid » (des réacteurs) d’ici à la fin de l’année
Trois des six réacteurs de Fukushima Daiichi avaient été endommagés par le séisme et le tsunami du 11 mars. De même, la piscine du quatrième réacteur avait été détériorée, après la rupture de leur alimentation électrique et l’arrêt de leur système de refroidissement.

Cette nouvelle avarie intervient alors l’opérateur tente de refroidir les réacteurs depuis des mois. Les températures au fond des cuves ont été ramenées depuis plusieurs semaines sous 100 degrés Celsius. L’objectif de ces efforts vise à un « arrêt à froid’ d’ici à la fin de l’année.

LeVif.be avec L’express.fr

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