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Fukushima : la situation se stabilise, selon le Premier ministre

Quatre mois après le pire accident depuis 26 ans pour le secteur nucléaire, le Premier ministre japonais a jugé que la crise de Fukushima était en voie d’être maîtrisée comme prévu.

Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a déclaré mardi que la crise de Fukushima était en voie d’être maîtrisée comme prévu, quatre mois après le pire accident depuis 26 ans pour le secteur nucléaire.

« La première étape du calendrier de stabilisation de la centrale sera terminée aujourd’hui, quasiment dans les délais fixés », a assuré le chef du gouvernement au Parlement. « Nous sommes maintenant sur le point d’entamer la deuxième phase », a-t-il ajouté.

Le gouvernement et la compagnie exploitante du site accidenté, Tokyo Electric Power (Tepco), ont oeuvré depuis des semaines pour mettre en place un système de refroidissement du combustible nucléaire, visant une stabilisation de la température des réacteurs à moins de 100 degrés Celsius (« arrêt à froid ») d’ici au mois de janvier prochain.

« Nous prenons la direction d’une sortie de l’état de crise grave », s’est félicité l’impopulaire Premier ministre de centre-gauche, en dépit de l’extension des craintes relatives à la contamination radioactive de la nourriture.

« Je ne dis pas que nous avons marqué le nombre maximum de points, mais mon équipe a fait ce qu’elle devait faire de façon courageuse et des progrès ont été accomplis ».

Goshi Hosono, ministre chargé de la gestion de l’accident nucléaire, devrait annoncer plus tard dans la journée l’achèvement de la première étape du calendrier de stabilisation des six réacteurs de la centrale de Fukushima, dont quatre ont été fortement endommagés par le violent séisme et le tsunami du 11 mars dans le nord-est de l’archipel.

Il devrait, par la même occasion, présenter une feuille de route révisée pour parvenir à contenir le pire accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986.

Pendant cette première phase, Tepco a notamment réussi à mettre en place une usine de décontamination des eaux usées radioactives, afin d’alimenter un système temporaire de circulation hydraulique destiné à refroidir les réacteurs. Reste que les substances radioactives libérées par les réacteurs partiellement détruits ont contaminé les environs.

Plus de 80.000 personnes vivant dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale et dans une bande s’étirant au nord-ouest du site ont été forcées d’évacuer leur domicile, en raison d’une radioactivité supérieure à la normale.

Au vu des progrès enregistrés à la centrale, le gouvernement espère cependant pouvoir lever partiellement les restrictions concernant les résidents de la « zone de préparation à l’évacuation d’urgence », située entre 20 et 30 km de la centrale.

Contamination de la viande

Par ailleurs, après les craintes concernant les fruits, légumes et autres végétaux provenant des préfectures les plus proches de la centrale, la phobie s’est étendue depuis une semaine à la viande de boeuf après la découverte de bêtes comportant une teneur en césium radioactif nettement supérieure à la norme admise.

Quelque 650 bovins, principalement originaires de la préfecture de Fukushima, mais aussi d’autres régions, ont malencontreusement été nourris avec du foin contaminé et livrés à des usines de transformation en viande entre fin mars et début juillet. Le gouvernement envisage dès lors d’interdire la vente de boeuf provenant de Fukushima.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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