Réfugiés syriens près d'Aïn al-Arab, ville kurde frontalière de la Turquie. © Belga

Frappes de la coalition près de la ville kurde d’Aïn al-Arab

La coalition menée par Washington a frappé mardi à l’aube en Syrie les environs d’Aïn al-Arab alors que l’organisation Etat islamique (EI) est désormais aux portes de cette ville kurde frontalière de la Turquie, selon une ONG.

Les jihadistes de l’EI sont depuis lundi à 5km de cette troisième ville kurde de Syrie -appelée Kobané en kurde- dont le centre a été pour la première fois touché par des roquettes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

« La coalition américano-arabe a mené dans la nuit de lundi à mardi deux frappes sur des positions de l’EI, l’une à l’est, l’autre à l’ouest de Kobané, pas très loin de la ville », a indiqué à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, sans être en mesure de préciser la nature des cibles. Près d’une vingtaine de roquettes tirées par les jihadistes sur le centre-ville d’Aïn al-Arab ont fait trois morts lundi, selon l’ONG, qui a précisé que l’EI ne s’en était jamais approché aussi près depuis le début il y a deux semaines de son offensive dans la région.

S’ils faisaient sauter ce verrou, les jihadistes contrôleraient une longue bande territoriale continue au nord de la Syrie, le long de la frontière turque. Leur assaut a entraîné un exode massif de population, au moins 160.000 personnes ayant traversé la frontière pour se réfugier en Turquie, qui n’a eu d’autre choix que d’ouvrir sa frontière. Par ailleurs, les forces kurdes ont lancé mardi une offensive sur trois fronts contre l’EI dans le nord de l’Irak, ont annoncé à l’AFP des officiers peshermegas.

Les opérations, qui ont débuté avant l’aube, se déroulent au nord de la ville de Mossoul, contrôlée par les jihadistes, au sud de la ville pétrolière de Kirkouk, et contre une ville à la frontière syrienne, ont-ils précisé.


Agrandir le plan

Contenu partenaire