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François Hollande évoque l’avènement d’une certaine extrême droite en Belgique

Le président français François Hollande a évoqué jeudi lors de sa conférence de presse l’émergence en Belgique d’une certaine forme d’extrême droite, un propos qui peut étonner alors que le Vlaams Belang est en perte de vitesse.

Sur les réseaux sociaux, certains observateurs ont cru voir en cette évocation le succès des nationalistes flamands de la N-VA, actuellement en négociation pour former le nouveau gouvernement fédéral.

Interrogé par la presse, le président français a longuement évoqué le succès de l’extrême droite, soulignant qu’il n’était pas neuf en France et qu’il avait tendance à se généraliser en Europe. « L’extrême droite, elle n’est pas simplement présente en France (…) On la voit également surgir dans d’autres pays qui ne connaissaient pas d’extrémisme: pays scandinaves, pays du nord de l’Europe, aussi Pays-Bas, Belgique, d’une autre façon… », a indiqué M. Hollande.

Considérée comme un parti démocratique respectueux des institutions, la N-VA est parfois assimilée aux partis d’extrême droite ou à la droite raciste. Les anciens premiers ministres Jean-Luc Dehaene et Guy Verhofstadt ont notamment fait ce parallèle alors que le cdH considère la N-VA comme un parti raciste.

Dernièrement, le journaliste flamand Guido Fonteyn a également taxé la N-VA de parti d’extrême droite. La N-VA a récupéré certains mandataires et une grosse partie des voix du Vlaams Belang.

Le président français a également fait observer la montée des communautarismes et du repli sur soi qui menace la construction européenne. Il a évoqué le danger de l’extrême droite, des droites extrêmes, des populismes et de la droite souverainiste, admettant la coresponsabilité des gouvernants dans ces succès.

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