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François Hollande demande du temps aux Français

Le Vif

Confronté à l’inquiétude des Français, voire leur exaspération, François Hollande a défendu ce jeudi soir lors d’un entretien télévisé son bilan de dix mois au pouvoir et réclamé du temps face à une crise dont il a reconnu n’avoir pas anticipé la durée.

« Nous n’avions pas anticipé » que la crise durerait « plus longtemps que prévu », a déclaré le président socialiste sur la chaîne de télévision publique France 2. Face à cette situation, « j’ai mis en place une politique. Tous les outils sont là et c’est cette politique-là, ces outils-là, qui maintenant vont être mis en oeuvre », a-t-il ajouté en évoquant l’aide engagée pour le recrutement notamment des jeunes par les entreprises.

« Ma priorité c’est l’emploi, mon cap c’est la croissance », a-t-il insisté, en réaffirmant sa volonté de voir inverser la courbe du chômage d’ici à la fin de l’année.

Mercredi, les Français ont appris que leur pouvoir d’achat en 2012 avait reculé pour la première fois depuis 1984 (-0,4%), en raison des hausses d’impôts décidées par le gouvernement socialiste et d’une croissance nulle l’année dernière. La veille, la publication des chiffres du chômage pour février indiquait une hausse pour le 22e mois consécutif, avec 3.187.700 chômeurs.

« J’ai besoin de tous les Français », a aussi lancé ce jeudi François Hollande. En 2013 et 2014, il n’y aura pas d’impôts supplémentaires pour les Français, a promis le président.

Lors de son intervention, François Hollande a parlé d’une nouvelle modalité de la taxe à 75% sur les super riches, promesse emblématique de campagne plombée par des censures du Conseil constitutionnel et du Conseil d’Etat qui l’a limitée à 66,6%.

Les entreprises paieront la taxe à 75% sur les salaires de plus d’un million d’euros, a-t-il précisé.

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