© REUTERS/Philippe Wojazer

France : une nouvelle enquête vise la Société Générale dans l’affaire Kerviel

Stagiaire Le Vif

Le feuilleton judiciaire entre l’ex-trader Jérôme Kerviel et la Société Générale connaît de nouveaux rebondissements. D’après le quotidien Le Monde, une information judiciaire pour « faux, usage de faux » et « escroquerie au jugement » vient d’être ouverte après plusieurs plaintes déposées contre la banque par son avocat Me David Koubbi.

Après une annulation du parquet de Paris, le juge d’instruction du pôle financier Roger Le Loire considère que les plaintes sont valables et doivent être instruites. M. Kerviel, 37 ans, avait déposé plainte le 18 juin, cette fois-ci avec constitution de partie civile, pour dénoncer les enregistrements de son interrogatoire interne par son ancien employeur, en janvier 2008. L’employé estime être enregistré à son insu et que la retranscription n’est pas fidèle à ses propos : montage de la bande-son et coupures dans certains passages où il accusait sa hiérarchie de connaître les pratiques en vigueur dans les salles de marché. Or ces documents ont été donnés « au dossier d’instruction et exploité par la justice comme étant les aveux de Jérôme Kerviel sans aucune vérification » et donc « dans le but de constituer des preuves à charge », estime Me Koubbi.

Dans ces plaintes, il est aussi question de l’implication d’autres traders sur l’aggravation des pertes (4,9 milliards d’euros, NDLR), d’opérations fictives qu’auraient menées la banque pour truquer le montant de ces mêmes pertes, ensuite de déduction fiscale accordée à la Société Générale, à hauteur de 1,7 milliard d’euros, censée réduire le montant total du déficit dont il est a été accusé puis condamné.

L’ex-trader a été définitivement condamné à cinq ans de prison, dont trois ferme. Il est actuellement incarcéré, depuis le 18 mai, à la prison de Fleury-Mérogis (en Région parisienne) après avoir effectué une longue marche de Rome à Menton, « contre la tyrannie ». La Cour de cassation a en revanche annulé, mi-mars, la condamnation de l’ex-trader à verser 4,91 milliards d’euros de dommages et intérêts à son ancien employeur

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