France : une manifestation contre « la haine anti-flic »

Le Vif

Un syndicat de policiers français a appelé mercredi à une manifestation le 18 mai pour dire « stop à la haine anti-flic », après deux mois de contestation sociale marquée par des affrontements aux cris de « tout le monde déteste la police ».

Les policiers, qui ont bénéficié de la gratitude des Français après les attentats de janvier 2015 à Paris (17 morts dont trois membres des forces de l’ordre), sont aujourd’hui l’objet de la vindicte d’une partie des manifestants qui protestent contre une réforme du droit du travail.

Le syndicat Alliance dénonce dans un communiqué le sentiment de « défiance relayé jour après jour contre des policiers fatigués, épuisés » par les missions de maintien de l’ordre, et alors que la France vit sous le régime de l’état d’urgence depuis les attentats du 13 novembre à Paris (130 morts).

Alliance « s’indigne de cet acharnement irresponsable à vouloir faire croire que les policiers sont des brutes sauvages qui frappent aveuglément sur la jeunesse » et fustige « cette démagogie idéologique qui prône la haine et la violence contre la police républicaine ».

Depuis deux mois, les forces de l’ordre sont fortement mobilisées pour encadrer les manifestations contre la réforme de la loi travail, émaillées de violences et rythmées par des slogans du type « Tout le monde déteste la police ».

Plus de 1.000 personnes ont été interpellées depuis deux mois et plus de 300 policiers et gendarmes ont été blessés, selon une source policière.

Mais des associations ont dénoncé une « répression » disproportionnée, notamment après la diffusion d’une vidéo montrant un lycéen violemment frappé au visage par un policier en marge d’un défilé à Paris.

La publication de deux affiches d’un syndicat affilié à la confédération contestataire CGT dénonçant les violences policières a suscité une vive polémique. La dernière, mise en ligne le 3 mai, montre des jambes de policiers en tenue d’intervention debout sur des traces de sang avec l’inscription « stop à la répression! ».

Le 11 janvier 2015, lors de la manifestation monstre qui avait suivi les attentats jihadistes contre Charlie Hebdo et une épicerie casher et l’assassinat d’une policière, des pancartes « je suis flic » avaient été brandies à côté d’autres proclamant « je suis Charlie » ou « je suis juif ». Les policiers qui assuraient la protection du cortège avaient été applaudis et embrassés.

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