France: Un quart des stations en panne à la veille des vacances

En France, malgré les réquisitions du personnel de plusieurs raffineries, la pénurie de carburant est encore une réalité.

La situation sur le front des carburants restait difficile ce vendredi, avec au moins un quart des stations-service françaises encore en attente d’approvisionnement et d’importantes difficultés persistant notamment en région parisienne, malgré le déblocage de plusieurs dépôts.

A la veille des vacances de Toussaint, le gouvernement français promet un retour « progressif » à la normale sans s’avancer sur une date. »Je ne peux pas le dire précisément et celui d’ailleurs qui le dirait, je pense qu’il serait bien imprudent », a déclaré le ministre de l’Ecologie et de l’Energie Jean-Louis Borloo. Le Premier ministre François Fillon a convoqué ce vendredi à 11 heures à Matignon les principaux acteurs de la filière pétrolière pour une nouvelle réunion sur la distribution de carburants.

Seul le ministre de l’Industrie Christian Estrosi s’est risqué à espérer la fin de la crise « pour les vacances de la Toussaint » qui débutent ce week-end.

Hier, Jean-Louis Borloo a annoncé au Sénat que 2.790 stations-service étaient toujours en « arrêt ponctuel » en France par manque de carburant, contre près de 3.200 ce mercredi.

Dans la matinée, les distributeurs indépendants de la FF3C (Fédération française des combustibles, carburants et chauffage) en comptaient 4.000 sur 12.300 mais « ça change par demi-journée », selon leur porte-parole Frédéric Plan.

« On est dans une réelle, lente amélioration », a estimé Jean-Louis Borloo, parlant d’une « relative amélioration dans le grand Ouest, qui était très impacté ». »Sur les 92 ou 93 (dépôts) très importants, il n’y en a plus que 14 qui sont bloqués, dont 12 dans les raffineries » paralysées par les grèves, a-t-il chiffré.

Signe que la situation est toujours tendue, la préfète du département de l’Eure a limité la vente de carburant à 20 litres par automobile et interdit le transport par jerricans. »La situation a tendance à s’améliorer mais elle reste délicate et ça va prendre plusieurs jours » avant un retour à la normale, a prédit le président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP), Jean-Louis Schilansky.

Les transporteurs routiers ont eux aussi indiqué ne pas attendre « d’amélioration sensible avant plusieurs jours », selon Jean-Paul Deneuville, délégué général de la Fédération nationale des transporteurs routiers français (FNTR). A l’instar de la Fédération nationale des artisans du taxi, la FNTR a demandé un accès prioritaire aux approvisionnements de carburant. Sinon, « on va dans le mur », a prévenu Jean-Paul Deneuville.

Les effets de la crise se font sentir dans plusieurs secteurs, en particulier le tourisme, à la veille des vacances. Le loueur de voitures Europcar a indiqué faire face à « un nombre d’annulations significatifs », notamment « par crainte de ne pouvoir faire le plein d’essence ». L’industrie chimique française estime pour sa part qu’elle perd 100 millions d’euros par jour.

Nouvelles journées d’action les 28 octobre et 6 novembre

Les syndicats français ont décidé jeudi d’appeler à deux nouvelles journées d’action contre la réforme des retraites, les jeudi 28 octobre et samedi 6 novembre, a-t-on appris auprès de l’un des participants.

LeVif.be, avec Belga

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